Jeudi dernier, alors qu’il assistait au stade Laurent-Gérin à un entraînement de l’équipe de CFA 2 de Vénissieux Minguettes, séance dirigée par Hakim Fellahi, Stéphane Paille attendait le feu vert du Real de Madrid pour accepter le challenge. Hier (samedi 11 janvier), il accordait sa première conférence de presse vénissiane, juste avant la rencontre entre l’ASM et Aubagne, match perdu 4-3 par les locaux.
Interview de Stéphane Paille, 49 ans, successeur de Patrice Ouazar et Hakim Fellahi.
– C’est donc confirmé : vous êtes le nouvel entraîneur de l’AS Vénissieux Minguettes ?
– En effet. Je devais attendre l’accord de la direction du Real de Madrid, dont je suis le superviseur. Zinedine Zidane a grandement facilité ma démarche. Je continue à honorer ma fonction et je vais donner la main à l’ASM.
– Vous semblez proche de Zidane
– En effet. Nous avons été joueurs à Bordeaux, il s’est investi à Evian-Thonon alors que j’étais entraîneur, et c’est lui qui m’a appelé au Real pour ce poste de superviseur.
– Avec un tel CV, pourquoi venir à l’AS Minguettes, au chevet d’un club en difficultés ?
– Pour deux raisons essentielles. Un : j’avais le besoin presque vital de retrouver le banc d’une équipe de football (NDLR : banc qu’il a quitté en janvier 2010, licencié de l’Évian-TG, alors 2e du National, officiellement pour détérioration des résultats). Deux, par amitié pour Marc Buisson, le directeur technique, Frédéric Patouillard (qu’il a coaché à Besançon en 2004) et Alain Caveglia.
– Vu les résultats de l’ASM, et en attendant le feu vert du Real, vous ne vous êtes jamais dit : « Mais que vais-je aller faire dans cette galère ? »
– Bien au contraire. Je suis un peu de la région quand même, j’habite à Genas et je sais que les Minguettes respirent le football.
– Vous ne craignez pas qu’il soit difficile de superviser des clubs, et en même temps d’entraîner une équipe amateur trois fois par semaine et de la diriger lors du match du week-end ?
– Je me suis vraiment bien arrangé avec le club espagnol. Et si je rate un entraînement, je sais que je peux compter sur les cadres des Minguettes.
– Qui seront ces cadres ?
Intervention du président de l’ASM, Ahmed Zouak : “Ce sera Marc Buisson, le directeur sportif, qui l’épaulera en priorité. D’autres dirigeants vont étoffer le staff technique.”
– On suppose que ce n’est pas l’aspect financier qui vous conduit à venir faire une pige à Vénissieux !
– Évidemment non. Je vais toucher le minimum syndical pour un entraîneur ayant un DPEF, le diplôme professionnel d’entraîneur de football.
Nouvelle intervention d’Ahmed Zouak : “Environ 450 euros, avec la mission de maintenir le club en CFA2.”
– Officiellement, votre mission démarre après ce match de l’ASM ?
– Dès lundi 13 janvier.
– Et elle s’achèvera en juin ?
– Difficile de répondre aujourd’hui. Les dirigeants vénissians sont au courant : si un club de L1, L2 ou Nationale se positionne à ce moment-là, je serai à l’écoute.
– Que pensez-vous apporter à l’ASM Vénissieux-Minguettes ?
– D’abord mon expérience. Et aussi mes connaissances.
Stéphane Paille Digest
Né le 27 juin 1965 à Scionzier (Haute-Savoie)
Professionnel de 1982 à 1997 : 222 matches avec Sochaux entre 1982 et 1988, 17 avec Montpellier jusqu’en 1989, 20 avec Bordeaux jusqu’en 1990, 17 avec Porto jusqu’en 1991, puis 79 avec Caen, 38 avec Bordeaux, le Servette de Genève, Mulhouse et l’équipe écossaise de Heart of Midlothian. Soit 439 matches en pro.
8 sélections en équipe de France entre 1986 et 1989.
Entraîneur de Besançon en 2002, puis du RC Paris jusqu’en 2005, d’Angers en 2006, Cannes en 2007-2008 et Evian jusqu’en 2010.
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