Récemment suspendue du PS pour avoir vertement contesté la légitimité de Lotfi Ben Khelika comme premier des socialistes vénissians, Samia Hamdiken-Ledésert a décidé de ne pas aller au bras de fer avec les instances fédérales. Plutôt que de faire appel — ce qu’elle avait pourtant annoncé — la conseillère municipale et conseillère communautaire a préféré se mettre en congé du parti dont elle est adhérente depuis 1999.
Cette liberté retrouvée, elle annonce qu’elle conduira une liste aux prochaines municipales. “Les militants socialistes s’étaient prononcés au printemps dernier pour une démarche autonome (N.D.L.R. : sans les traditionnels alliés communistes), explique-t-elle. Je leur donne cette possibilité. J’ai cette volonté d’aller au bout, contrairement à Lotfi Ben Khelifa qui finira par se ranger derrière Michèle Picard.”
Si elle est aujourd’hui en dehors du PS, Samia Hamdiken-Ledésert n’en revendique pas moins le soutien des militants. “Les deux tiers des membres de la section de Vénissieux sont derrière moi, assure-t-elle, notamment des historiques comme Georges Valette et Noël Benas.”
La candidate de 47 ans affirme également représenter les sensibilités centriste et écologiste, avec la présence à ses côtés de Saliha Mertani, élue MoDem au conseil municipal, et de Marc Soubitez, nouvel adhérent à Europe-Écologie/Les Verts, plus connu en tant que secrétaire du syndicat CFDT de Bosch. C’est d’ailleurs ce dernier qui était pressenti à l’origine pour conduire cette liste. “Mais la situation de l’usine devient très préoccupante, indique-t-il. Le projet de reprise par Sillia a très peu de chances d’aboutir. Je vais m’investir totalement dans un projet de coopérative ouvrière. Dans ces conditions je ne pouvais pas raisonnablement être tête de liste.”
Et si d’aventure le parti socialiste décidait, finalement, de présenter une liste ? “Pour nous la question ne se pose pas”, répond Samia Hamdiken-Ledésert. Et sa colistière du MoDem Saliha Mertani d’ajouter : “L’actuel secrétaire de la section socialiste est tout occupé à négocier les postes et à faire monter les enchères (…). Nous, nous avons l’ambition d’apporter une bouffée d’oxygène dans une ville qui ne respire plus.”
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.