Le document est dense : 31 pages illustrées, classées en cinq chapitres : Vivre à Vénissieux ; S’épanouir à Vénissieux ; Vivre dignement ; La force des services publics ; Vénissieux dans l’agglomération. C’est le bilan du mandat 2008-2014 que porte Michèle Picard, devenue maire en 2009 en remplacement d’André Gerin. Elle le présentera aux Vénissians ce mardi 10 décembre à 18 heures, à la salle Irène-Joliot-Curie.
Avant cette assemblée publique, c’est dans un restaurant de Vénissieux que Michèle Picard a présenté vendredi ce bilan du mandat écoulé, intitulé « De grandes avancées utiles aux Vénissians ».
À ses côtés et dans la salle avaient pris place de nombreux élus de gauche qui composent la majorité municipale : des élus communistes dont le président du groupe Henri Thivillier, Eleazar Bafounta (Union des voix), Idir Boumertit (Parti de gauche). Retenus par leurs obligations, Marie Seemann (Lutte ouvrière) et Thierry Vignaud (MRC) avaient demandé à être excusés, tout en se disant « partie prenante de ce bilan ». Mais aucun représentant officiel du PS n’était présent, à l’exception de Danièle Gicquel. S’affirmant toujours socialiste, l’adjointe au maire précisait qu’au conseil municipal, elle ne siégeait plus dans le groupe PS, sans avoir encore rendu publique sa démission.
« Mais chaque adjoint a validé le bilan de mandat que nous présentons », affirmait le maire, s’attachant à dédramatiser l’absence des socialistes à ce moment-là de la campagne : « Nous continuons à travailler au projet pour le prochain mandat, et à construire une liste rassembleuse à gauche. »
Rappelant qu’à l’élection présidentielle, François Hollande a remporté un de ses meilleurs résultats à Vénissieux, André Gerin, qui co-préside avec Guy Fischer le comité de soutien à Michèle Picard, expliquait pourquoi, à ses yeux aussi, il est nécessaire de « rassembler à gauche » : « Beaucoup de ces électeurs de F. Hollande sont aujourd’hui déçus ou dans le désarroi. Il y a un travail important à mener pour les remobiliser. L’objectif de 2014 est là : remobiliser. »
Vénissieux a bien changé
Revenant au bilan, le maire insistait sur l’importance de ce rendez-vous des élus avec les habitants et les acteurs de la ville : « C’est le moment où l’on se pose pour regarder l’évolution de la ville au cours des six années écoulées. » En feuilletant les pages, elle faisait constater à quel point la ville a changé. Se souvient-on de ce qu’était Vénissieux sans le tramway qui a redessiné ses grandes artères depuis l’entrée de ville sur Joliot-Curie jusqu’au Minguettes, dont le renouveau est spectaculaire ? De l’ancienne galerie marchande de Vénissy ? 2400 logements ont été livrés depuis 2008, dont 400 en accession sociale à la propriété, peut-on lire dans ce bilan. C’est aussi le chantier de la cité scolaire Jacques-Brel, qui ouvrira en 2014, ou le nouveau groupe scolaire Joliot-Curie.
« Pour me rendre fréquemment dans d’autres régions de France, comme l’agglomération de Marseille ou l’Ile-de-France, je peux affirmer qu’ici, on a vingt ans d’avance », assurait Guy Fischer, prenant l’exemple de ces « super-structures de qualité » que sont le pôle hospitalier mutualiste, l’école de musique ou le centre Michel-Delay. « Mais tout est toujours le résultat d’un rapport de forces. Les acquis de Vénissieux ont toujours été des combats. »
D’autres étapes ont été franchies, moins spectaculaires mais pas moins importantes. Ainsi, l’élection dans chaque école des conseillers municipaux enfants ou la validation par le ministère de l’Agenda 21. Pratique sportive et culturelle, santé, services publics, droits des femmes, vie associative, chaque page passe au crible les évolutions de la Ville que dirige Michèle Picard depuis la démission d’André Gerin, en 2009. À la question : « Comment vous sentez-vous dans vos bottes de maire », elle répond : « Moi, je me sens bien. Mais ce qui m’intéresse, c’est de voir si on a avancé pour les Vénissians. »
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