– Êtes-vous satisfaite de la participation à ces assemblés générales de conseils de quartier ?
– Les élus que nous sommes souhaiteraient toujours plus de participants. Mais on peut dire qu’on est dans une bonne dynamique avec environ un millier de personnes. Il y a évidemment des différences importantes selon les quartiers. Au Moulin-à-Vent par exemple on a compté 140 participants. Dans d’autres conseils c’est beaucoup moins.
– Quels sont les principaux thèmes qui se sont dégagés ?
– Tout ce qui touche à la vie quotidienne. Les questions de propreté notamment ont été souvent abordées. Il est clair que la nouvelle organisation des équipes du Grand Lyon, les changements qui sont intervenus dans la collecte des déchets ménagers posent encore des problèmes sur le terrain. Les habitants nous ont également fait remonter des problèmes de nuisances : occupation de parties communes dans les immeubles, occupation tardive de squares.
Les incivilités et en particulier la vitesse excessive des véhicules sont aussi des préoccupations. Beaucoup de questions de proximité en fait. Cela nous a permis d’indiquer ce que nous faisons pour y remédier en termes de sanction et de répression. Mais ce fut également l’occasion ne rappeler la responsabilité de chacun. Le traitement des incivilités, c’est d’abord une affaire de civisme.
– On a vu que la police nationale était très présente dans ces réunions. Vous accordez beaucoup d’importance à l’implication des partenaires publics ?
– Comme vous le soulignez, nous sommes particulièrement satisfaits de l’investissement du commissaire Labalme et de son adjoint qui ont parfaitement joué le jeu. Cela permet à la police nationale de constater que ce que je relaie tout au long de l’année correspond à la réalité de ce que ressentent les gens. Même si le travail du commissariat sur des infractions graves comme le trafic de stupéfiants est très important, on constate dans ces assemblées que les habitants se plaignent surtout de petits délits qui peuvent empoisonner leur quotidien. Il est bon que la police nationale l’entende directement.
Nous sommes également très satisfaits de la participation des bailleurs comme l’OPAC du Rhône, Alliade, GrandLyon Habitat. Nous faisons beaucoup de choses en partenariat avec ces bailleurs mais la population ne le sait pas toujours. Ces assemblées sont une bonne opportunité de présenter notre travail commun.
– Pour la 2e année consécutive, vous organisiez des visites de territoires en amont des assemblées générales. Êtes-vous toujours convaincue par ce mode d’organisation ?
– Ces visites permettent une proximité différente avec la population. On peut aborder certains thèmes plus tranquillement, les habitants osent également s’exprimer plus facilement qu’ils ne le feraient devant des dizaines de personnes. Et puis c’est également l’occasion de faire un zoom sur des projets, des travaux ou des demandes de travaux. Car on ne visite pas tout, rue par rue. Cette mission est laissée aux présidents de conseils de quartier qui organisent des visites avec les services de la ville tout au long de l’année.
Ce mode d’organisation est donc intéressant. Le problème, c’est que le niveau de participation est encore très irrégulier. Dans certains territoires on peut être trentaine, dans d’autres on compte deux ou trois habitants. Mais je continue de penser que ces visites constituent un vrai plus.
– Nos voisins de Saint-Priest ont annulé la tenue des conseils de quartier cette année, au motif que « la loi électorale incite à prudence à l’approche des élections municipales ». À Vénissieux vous avez choisi de les maintenir. Pourquoi ?
– Saint-Priest est la seule ville dans l’agglomération à avoir pris cette décision. Toutes les autres ont maintenu leurs conseils de quartier. On les réunit chaque année, il n’y avait aucune raison qu’on ne tienne pas ces assemblées générales, au prétexte que nous sommes à quelques mois des élections. Par contre, il est vrai que nous l’avons fait dans un cadre plus contraint qu’à l’ordinaire. Nous ne nous sommes pas projetés sur l’avenir, et c’est le maire qui causait, pas le candidat. Ce cadre était d’ailleurs rappelé avant chaque assemblée générale pour qu’il y ait aucune confusion possible.