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Retour du chômage partiel chez Renault Trucks

Dans le cadre d’un plan qui concerne tous les sites de production, les salariés du centre d’emboutissage de Vénissieux et de l’usine Ponts de Saint-Priest seront touchés par des mesures de chômage partiel dès janvier.

Dans le cadre d’un plan qui concerne tous les sites de production, les salariés du centre d’emboutissage de Vénissieux et de l’usine Ponts de Saint-Priest seront touchés par des mesures de chômage partiel dès janvier.

Le lancement de la nouvelle gamme Renault Trucks en juin dernier n’a pas (encore ?) produit les effets escomptés. Lors d’un comité central d’entreprise qui s’est tenu le 5 décembre, le constructeur a annoncé aux représentants du personnel la mise en place de mesures de chômage partiel, à partir du mois de janvier et pour au moins un trimestre, sur tous les sites de production français.
L’établissement de Lyon, qui réunit les installations de Vénissieux et Saint-Priest, n’échappe pas à ce ralentissement de l’activité. Les salariés du centre d’emboutissage et de l’usine Ponts chômeront entre 9 et 25 jours selon les secteurs. L’usine moteurs et le service pièces de rechange en revanche ne sont pas touchés.
Six mois après le lancement des nouveaux camions aux normes Euro 6, les carnets de commandes ne sont manifestement pas à hauteur de la capacité de production des usines. La direction continue pourtant d’afficher sa confiance. « Nous subissons une conjoncture très défavorable, particulièrement en Europe du sud où nous sommes très implantés, indique le service communication de l’entreprise. Mais cela n’a aucun rapport avec la nouvelle gamme. Les retours de la presse et des clients sont très bons. Nous sommes optimistes à moyen et long terme. C’est juste que l’activité est au plus bas. Dans ces conditions, il est difficile de vendre des camions, même s’ils sont de qualité. »
L’analyse de la CGT diverge. Pour Frédéric Panetié, secrétaire général du syndicat, “une nouvelle fois c’est une mauvaise stratégie de la direction qui met les salariés en difficulté. Renault Trucks a lancé sa nouvelle gamme Euro 6 trop tard, un an après Volvo et deux ans après Mercedes. Et aujourd’hui nous sommes au pied du mur. C’est même une double peine pour les travailleurs dans la mesure où, depuis le vote de l’Accord national interprofessionnel sur l’emploi (ANI), nous ne pouvons plus bénéficier du dispositif d’activité partielle de longue durée (APLD). La rémunération des jours chômés qui était de 75 % du salaire brut va tomber à 70 %.”
En début d’année 2013, de janvier à avril, Renault Trucks avait déjà eu recours au chômage partiel. Entre 2008 et 2010 également, la réduction du nombre de jours travaillés avait touché 3000 des quelque 5000 salariés des sites de Vénissieux et Saint-Priest. “On commence à s’habituer, note Frédéric Pannetier. Ce qui nous inquiète beaucoup plus, c’est le plan de restructuration annoncé en septembre dernier par Volvo (N.D.L.R. : Renault Trucks appartient au groupe suédois). Les conséquences pourraient être bien plus graves.”
Volvo avait indiqué que ce plan de restructuration, “comprend à la fois une réduction du nombre d’employés administratifs et de consultants, et des améliorations de l’efficacité du système industriel mondial.” Les détails de ce plan et son impact sur l’emploi dans les différents sites du groupe devraient être communiqués au personnel le mardi 17 décembre.

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