Alors que les communes qui ne l’ont pas encore fait doivent appliquer les nouveaux rythmes scolaires en septembre 2014, des syndicats d’enseignants et des parents s’organisent pour demander l’abrogation de la réforme.
La fronde contre la réforme des rythmes scolaires s’intensifie. Et les parents ne sont pas en reste. Partis à 600 sur Facebook en septembre, ils sont désormais plus de 15 000 à soutenir le groupe opposé à la réforme. À Vénissieux ce mercredi, alors que les enfants avaient classe (dans le cadre du rattrapage d’une journée non travaillée), des parents du groupe scolaire Charréard ont manifesté le matin devant l’école, rejoints par des parents de l’école Gabriel-Péri et par quelques mamans de l’école du Centre. Marion Ben Ahmed, présidente adjointe de l’association PEC (Parents d’Elèves Charréard) justifie ainsi ce mouvement : “Il n’est pas normal que cette réforme soit financée par les communes. L’Éducation nationale aurait dû la gérer avec les personnes de l’Éducation nationale. Il va falloir recruter des animateurs. Nous ne voulons pas d’inégalités locales : les communes qui le pourront proposeront des activités plus attractives que les autres. L’école publique, ce n’est pas cela. Nous avons dit à Christian Falconnet, l’adjoint en charge des affaires scolaires, que nous sommes dans le même bateau. Nous ne sommes pas contre cette réforme mais il n’y a eu aucune concertation. C’est le rythme de l’enfant dans la journée qu’il faut revoir.”
Pour sa part, l’élu a regretté que le gouvernement ait mis “la charrue avant les bœufs » : « Il aurait fallu une véritable concertation avec les parents d’élèves, les enseignants…”
Les enseignants en grève
Quant aux enseignants, ils sont appelés à faire grève ce jeudi 14 novembre par plusieurs syndicats, et notamment le SNUipp, “pour obtenir la suspension de la mise en œuvre de la réforme et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires”. À Vénissieux, plusieurs écoles devraient rester fermées : Paul-Langevin, Pasteur, Jules-Guesde, Louis-Pergaud (les deux maternelles plus l’élémentaire B), Max-Barel (une maternelle fermée sur les deux). Au Centre, neuf des onze enseignants de maternelle seront en grève. La grève s’annonce en revanche moins suivie au Charréard ou en maternelle à Jean Moulin.
Le SNUipp demande la remise à plat immédiate de la réforme : “Nous voulons du temps afin de mener des concertations avec tous les acteurs concernés, des moyens financiers pour aboutir à une réforme ambitieuse et financée, qui améliore enfin les conditions de travail des élèves et des enseignants, écrit Yannick Le Du, secrétaire départemental. Enfin nous voulons l’égalité : des garanties financières sont nécessaires pour assurer la qualité et la gratuité des activités périscolaires pour l’ensemble des écoles”.
Une manifestation est prévue demain à Lyon. Départ à 14h30 de la place des Terreaux, direction la préfecture.