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Bosch demande à Sillia de préciser son offre de reprise

La reprise du site photovoltaïque de Vénissieux par le Breton Sillia n’est pas encore actée. Si elle devait l’être — ce que l’on ne saura pas avant janvier — elle se traduirait par la suppression d’au moins 110 emplois.

La reprise du site photovoltaïque de Vénissieux par le Breton Sillia n’est pas encore actée. Si elle devait l’être — ce que l’on ne saura pas avant janvier — elle se traduirait par la suppression d’au moins 110 emplois.
Ce devait être le jour J. Celui de l’annonce par Guy Maugis, président de Bosch France, aux salariés du site photovoltaïque de Vénissieux, de la décision du groupe allemand quant à l’offre de reprise déposée par la société bretonne Sillia. Guy Maugis était bien là ce mercredi matin pour participer à un comité d’entreprise avec les représentants du personnel, mais seulement pour révéler que rien n’était encore décidé.
Bosch a demandé à Sillia de préciser son offre qui porte sur la reprise de 122 personnes (sur un total 240). La société bretonne dit avoir un plan de charge sur trois ans. Les salariés rescapés travailleraient à façon pour le compte de fabricants asiatiques. Pour que cette offre soit validée, le groupe allemand demande à la société bretonne de porter le nombre d’emplois préservés à 129 et de s’engager sur un plan de charge plus long.
“Si Sillia accepte, Bosch acceptera à son tour. L’avis définitif sera rendu en janvier”, a déclaré Serge Truscello, délégué CGT, à la sortie du comité d’entreprise. Une nouvelle qui n’a pas franchement réchauffé l’ambiance du rassemblement organisé dans la matinée devant les grilles de l’usine, à l’appel du syndicat et du comité local de défense des entreprises en difficultés, héritier du comité de soutien aux Veninov. La perspective de sauver entre 120 et 130 emplois ne soulève en effet aucun enthousiasme. “Ce n’est pas un épicier qui peut sauver Carrefour”, scandait un ouvrier. “On n’en veut pas de ce Breton, lançait un autre, nous, on veut continuer à bosser avec Bosch.”
Si l’offre de reprise de Sillia finit par être validée, les salariés n’auront malheureusement pas le choix. “Il y aura au moins 110 emplois sur le carreau, précisait Serge Truscello, le visage fermé. On peut tabler sur une quarantaine de départs en préretraite, mais on n’évitera pas un plan social pour les 70 autres. Sans compter que le projet de Sillia est inquiétant. Travailler à façon pour des fabricants asiatiques, cela sous-entend réorganisation du temps de travail et flexibilité. Mais par-dessus tout, il faut rappeler que le solaire est dans l’impasse. Guy Maugis lui-même a confirmé que l’État ne compte en aucun cas soutenir la filière.”

Bosch en a les moyens

Contrairement à la CFDT, la CGT ne croit pas que le photovoltaïque puisse garantir un avenir au site vénissian. Elle continue à penser en revanche que le groupe Bosch, qui emploie plus de 300 000 personnes dans le monde et réalise un chiffre d’affaires supérieur à 52 milliards d’euros, en a largement les moyens. “C’est juste une question de volonté, soulignait le délégué syndical Kamal Ahamada. Mais ces dernières années les investissements se font en faveur des pays à bas coût de main-d’œuvre. En nous mobilisant, nous pouvons imposer une autre politique.”
Un avis partagé par les élus communistes de Vénissieux qui étaient nombreux ce mercredi 13 novembre à se mêler aux syndicalistes. Le sénateur Guy Fischer et l’ancien député André Gerin étaient aux côtés du maire, Michèle Picard. “On ne peut pas accepter que des salariés soient une nouvelle fois sacrifiés sur l’autel de la finance, déclarait la première magistrate. Il ne faut pas être défaitiste. Avec les Veninov nous sommes parvenus à faire plier un fonds de pension américain. Tous ensemble, nous devons maintenant exiger de Bosch et de l’État français qu’ils prennent leurs responsabilités pour sauvegarder l’une des plus anciennes entreprises de Vénissieux, et assurer l’avenir de centaines de salariés et de familles.”

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1 Commentaire

  1. M Schack

    28 novembre 2013 à 22 h 43 min

    Sillia est en grande difficulté. Dans son AG du 25 Juin 2013, déposée et disponible au greffe du tribunal, Sillia déclare que sa perte nette 2012 a fait chuté ses capitaux propres en dessous de la moitié du son capital social. Sillia est donc au bord de la faillitte. Hors, c’est cette boite exangue qui veut reprendre Venissieux. Pourquoi?
    Sa seule chance, c’est reprendre Venissieux et surtout l’argent versée par Bosch avec l’usine.
    Car Bosch verse aussi une contre partie. Avec cet argent, Sillia se restructure et paye ses erreurs.
    Cet argent pourrait etre payée directement aux salariés licenciés.
    Pour les salaries repris, ils se retrouvent dans une boite agonisante.
    Bosch est complice car cela débarrasse d’un dossier social. Si Sillia meurt un peu plus tard, ce n’est plus sa faute.

  2. M Schack

    28 novembre 2013 à 22 h 43 min

    Sillia est en grande difficulté. Dans son AG du 25 Juin 2013, déposée et disponible au greffe du tribunal, Sillia déclare que sa perte nette 2012 a fait chuté ses capitaux propres en dessous de la moitié du son capital social. Sillia est donc au bord de la faillitte. Hors, c’est cette boite exangue qui veut reprendre Venissieux. Pourquoi?
    Sa seule chance, c’est reprendre Venissieux et surtout l’argent versée par Bosch avec l’usine.
    Car Bosch verse aussi une contre partie. Avec cet argent, Sillia se restructure et paye ses erreurs.
    Cet argent pourrait etre payée directement aux salariés licenciés.
    Pour les salaries repris, ils se retrouvent dans une boite agonisante.
    Bosch est complice car cela débarrasse d’un dossier social. Si Sillia meurt un peu plus tard, ce n’est plus sa faute.

  3. M Schack

    28 novembre 2013 à 22 h 43 min

    Sillia est en grande difficulté. Dans son AG du 25 Juin 2013, déposée et disponible au greffe du tribunal, Sillia déclare que sa perte nette 2012 a fait chuté ses capitaux propres en dessous de la moitié du son capital social. Sillia est donc au bord de la faillitte. Hors, c’est cette boite exangue qui veut reprendre Venissieux. Pourquoi?
    Sa seule chance, c’est reprendre Venissieux et surtout l’argent versée par Bosch avec l’usine.
    Car Bosch verse aussi une contre partie. Avec cet argent, Sillia se restructure et paye ses erreurs.
    Cet argent pourrait etre payée directement aux salariés licenciés.
    Pour les salaries repris, ils se retrouvent dans une boite agonisante.
    Bosch est complice car cela débarrasse d’un dossier social. Si Sillia meurt un peu plus tard, ce n’est plus sa faute.

  4. M Schack

    28 novembre 2013 à 22 h 43 min

    Sillia est en grande difficulté. Dans son AG du 25 Juin 2013, déposée et disponible au greffe du tribunal, Sillia déclare que sa perte nette 2012 a fait chuté ses capitaux propres en dessous de la moitié du son capital social. Sillia est donc au bord de la faillitte. Hors, c’est cette boite exangue qui veut reprendre Venissieux. Pourquoi?
    Sa seule chance, c’est reprendre Venissieux et surtout l’argent versée par Bosch avec l’usine.
    Car Bosch verse aussi une contre partie. Avec cet argent, Sillia se restructure et paye ses erreurs.
    Cet argent pourrait etre payée directement aux salariés licenciés.
    Pour les salaries repris, ils se retrouvent dans une boite agonisante.
    Bosch est complice car cela débarrasse d’un dossier social. Si Sillia meurt un peu plus tard, ce n’est plus sa faute.

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