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Bosch : la crainte de l’éclipse totale

Tandis que le président de Bosch France, Guy Maugis, était en visite sur le site, la CGT mobilisait ce vendredi matin devant les grilles. L’avenir de l’usine vénissiane reconvertie dans le solaire est plus que jamais incertain.

La société Sillia, unique candidat à la reprise du site, conditionne son engagement à un relèvement du prix de rachat de l’électricité solaire. La réponse du gouvernement n’est pas attendue avant fin octobre. Un répit que la CGT veut mettre à profit pour mobiliser et rappeler la direction de Bosch à ses responsabilités.
L’importance de la mobilisation de ce vendredi 4 octobre en disait long sur le niveau d’inquiétude quant à l’avenir de l’usine de Vénissieux. Alors que le président de Bosch France, Guy Maugis, était en visite sur le site, plus d’une centaine de syndicalistes étaient rassemblés devant les grilles à l’appel de la CGT. Des Veninov, des Renault Trucks, des cheminots… ainsi que des élus communaux, notamment le maire, Michèle Picard. Tous bien conscients que cette entreprise symbole, la première en France à avoir appliqué un accord de compétitivité en 2004, et qui employait encore 800 personnes en 2008, est aujourd’hui en grand danger. Les salariés ne sont plus que 400, dont 240 affectés à l’assemblage de panneaux photovoltaïques.
Cette production arrivée en 2011 était pourtant censée garantir l’avenir du site, après la perte fin 2009 de la fabrication de systèmes à injection diesel — fabrication qui avait motivé l’accord de compétitivité de 2004. Las : les panneaux photovoltaïques se révéleront être des miroirs aux alouettes. Sous les coups conjugués de la concurrence asiatique et de la baisse du prix de rachat du KW par les acteurs publics, le groupe Bosch jette l’éponge dès le mois de mars 2012, annonçant tout bonnement son retrait du solaire.
De la valse des repreneurs potentiels qui a suivi, il ne reste qu’un candidat, la société Sillia Énergie, petit poucet du secteur basé dans les Côtes d’Armor. Ses responsables ont visité l’usine de Vénissieux le 27 septembre et fixé leurs conditions : ils ne s’engageront que si les pouvoirs publics relèvent le prix de rachat du KW. Si tel était le cas, ils ne garderaient que la moitié des effectifs. L’organisation du travail serait également revue pour gagner en compétitivité et productivité. “Inacceptable”, a d’ores et déjà répondu la CGT

Réindustrialiser le site : c’est encore possible

Le syndicat reste cependant favorable à une poursuite de l’activité photovoltaïque. Le 4 octobre, dans la foulée du rassemblement devant les grilles, une rencontre était organisée à la préfecture avec un conseiller du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. La CGT a plaidé en faveur d’une véritable structuration de la filière solaire en France et en Europe. “C’est de cette absence de structuration que souffre le site, explique Serge Truscello, délégué du personnel. Mais le gouvernement nous a indiqué qu’il ne se prononcera pas avant la fin du mois d’octobre sur une éventuelle modification du coût de rachat du KW. Quoi qu’il advienne, nous estimons qu’on ne peut pas dédouaner le groupe Bosch de ses responsabilités dans ce gâchis industriel et humain. Ce qui arrive au site de Vénissieux est le résultat d’un choix délibéré de se retirer progressivement du territoire français, où les effectifs du groupe sont passés en huit ans de 11 000 à 6 000 personnes. Ce mouvement peut s’inverser. Bosch est suffisamment puissant pour décider d’implanter une nouvelle production industrielle à Vénissieux.”
Le maire, Michèle Picard, partage l’analyse du syndicaliste et ajoute que “l’État peut peser dans ce sens en rappelant à Bosch que la France est son second marché mondial après l’Allemagne.”
Il semblerait que cette revendication de la CGT, longtemps ignorée par la direction, commence à faire son chemin. Le syndicat de cadres CFE-CGC l’a reprise à son compte. Mieux : le président Maugis a déclaré le 4 octobre qu’il lançait une démarche en interne pour tenter de ramener une production à Vénissieux. Il a également annoncé le recours à un cabinet spécialisé, cette fois dans l’espoir d’attirer un industriel extérieur au groupe. “Mais il a précisé qu’il ne fallait pas s’attendre à un miracle”, tempère Serge Truscello.

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1 Commentaire

  1. ridicule

    5 octobre 2013 à 0 h 49 min

    Le repreneur peut toujours rêver : quel gouvernement va s’engager à maintenir les prix d’achat sur 3 ans ? Que peut faire Sillia avec ses 30 Millions d’euro de C.A. et ses modestes bénéfices de 500 K€ ? Rien : il n’y aura pas de reprise de l’activité, la bataille est déjà perdue…

  2. ridicule

    5 octobre 2013 à 0 h 49 min

    Le repreneur peut toujours rêver : quel gouvernement va s’engager à maintenir les prix d’achat sur 3 ans ? Que peut faire Sillia avec ses 30 Millions d’euro de C.A. et ses modestes bénéfices de 500 K€ ? Rien : il n’y aura pas de reprise de l’activité, la bataille est déjà perdue…

  3. ridicule

    5 octobre 2013 à 0 h 49 min

    Le repreneur peut toujours rêver : quel gouvernement va s’engager à maintenir les prix d’achat sur 3 ans ? Que peut faire Sillia avec ses 30 Millions d’euro de C.A. et ses modestes bénéfices de 500 K€ ? Rien : il n’y aura pas de reprise de l’activité, la bataille est déjà perdue…

  4. ridicule

    5 octobre 2013 à 0 h 49 min

    Le repreneur peut toujours rêver : quel gouvernement va s’engager à maintenir les prix d’achat sur 3 ans ? Que peut faire Sillia avec ses 30 Millions d’euro de C.A. et ses modestes bénéfices de 500 K€ ? Rien : il n’y aura pas de reprise de l’activité, la bataille est déjà perdue…

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