Voilà deux ans, la Ville de Vénissieux et les opérateurs de téléphonie mobile signaient une charte réglementant l’installation d’antennes-relais dans la commune. Le bilan en a été présenté le 17 septembre.
Voilà deux ans, la Ville de Vénissieux et les opérateurs de téléphonie mobile signaient une charte réglementant l’installation d’antennes-relais dans la commune. Cette charte permettait une meilleure concertation avec les opérateurs, notamment en terme de niveau d’exposition, et préconisait de n’installer aucun de ces appareils à moins de 100 mètres des lieux dits “sensibles”, comme les écoles et les crèches. Le bilan en a été présenté le 17 septembre au cours d’une réunion publique du Conseil citoyen pour un développement humain durable, à l’hôtel de ville. Concrètement, où en est-on ? Quarante-sept antennes-relais ont été installées à Vénissieux : 29 en toiture, 13 sur pylône, 4 en souterrain et une sur le château d’eau des Minguettes. Une cinquantaine de mesures de champs électromagnétiques ont été réalisées, parfois à la demande des riverains.
Cela a permis de tirer quelques conclusions. À Vénissieux, l’exposition moyenne constatée est de 0,94 V/m, pour un minimum de 0,23 V/m et un maximum de 3,58 V/m. Un chiffre légèrement au-dessus du seuil réclamé au nom du principe de précaution par les associations (soit 0,6 V/m.) mais bien en dessous de la norme française (41 V/m.) “La situation n’est pas alarmante, elle est même plutôt rassurante, estime Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du dossier. La concertation a porté ses fruits, puisque le niveau d’exposition est conforme aux engagements pris par les opérateurs.”
Rappelons qu’aucune étude scientifique ne démontre formellement d’impact négatif sur la santé humaine des ondes de ces antennes-relais. Le sujet inquiète néanmoins régulièrement les riverains.
Les opérateurs semblent en tout cas jouer le jeu. À la suite de la signature de la charte, trente-cinq dossiers ont été présentés, sur treize nouveaux sites. Dix réunions de la commission communale ont eu lieu pour les étudier. Dans sept cas, il a été nécessaire de demander des mesures complémentaires. “Les opérateurs ont accepté de revoir les plans, indique Pierre-Alain Millet. Cela pouvait consister en un changement des azimuts (la direction) voire de positionnement. Nous avons pour la suite plusieurs objectifs. Il faudra notamment uniformiser les dossiers d’informations. Cela simplifiera le travail de la commission communale.”
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