1 – L’exploitation commerciale de la ligne débute lundi 2 septembre au matin. Mais le prolongement du T4 est inauguré ce jeudi 29 août, par le président du Sytral Bernard Rivalta, le sénateur-maire de Lyon et président du Grand Lyon Gérard Collomb, et la présidente du Conseil général du Rhône Danielle Chuzeville.
2 – Le T4 traverse 4 communes : Feyzin, Vénissieux, Lyon (8e, 3e et 6e) et Villeurbanne.
3 – La ligne emprunte ses propres rails entre Hôpital Feyzin/Vénissieux et Gare Part-Dieu/Villette. Elle partage ensuite ceux du T1 pour rejoindre (mais uniquement aux heures de pointe du matin) le campus de la Doua et l’IUT Feyssine.
4 – Le design extérieur des rames du T4 est différent de celui des lignes T1 et T2, qui représente des monuments stylisés de Lyon et Villeurbanne; La livrée du T4 est composée d’une multitude de pastilles rouges et argentées. Ce concept est l’œuvre de l’agence Sienne Design, implantée à Vénissieux.
5 – De l’arrêt “Hôpital Feyzin-Vénissieux” à « IUT Feyssine », le nouvel itinéraire emprunte 16 km de voies. En terme de longueur, le T4 passe donc de la quatrième à la première place parmi les tramways lyonnais, juste devant le T2 et ses 14,9 km mais loin devant le T5 (Grange-Blanche/Eurexpo) et ses 4 kilomètres.
6 – Elle est la deuxième ligne la plus “connectée” aux lignes fortes du réseau TCL : les voyageurs pourront, à partir du T4, prendre le T1, le T2, le T3, le RhônExpress, les métros A et B, ainsi que les lignes de trolleybus C1, C2 et C3. Sans oublier les autres lignes du bus.
7 – Le 31 août, on circulera gratuitement sur le tronçon Jet d’eau/Gare Part-Dieu/Villette. Une bonne occasion de découvrir le tracé !
8 – Trois nouvelles rames vont être mises en service. Elles portent le total à seize.
9 – Chaque rame peut accueillir 272 personnes, dont 56 assises. Sa vitesse maximale est de 70 km/h. Certes, en moyenne, c’est beaucoup moins.
10 – La technicité du trajet a amené Keolis, qui assure la gestion du réseau TCL, à envoyer ses conducteurs en formation. Ils sont retournés sur les bancs de l’école entre avril et août 2013.
11 – 6 500 voyageurs supplémentaires sont attendus chaque jour. Ils s’ajouteront aux 32 500 voyageurs quotidiens de la ligne… alors qu’on n’en prévoyait au départ que 22 000 !
12 – Une fois que le T4 aura atteint son rythme de croisière, 60 000 personnes devraient l’emprunter chaque jour.
13 – Il faudra moins de 40 minutes pour se rendre des Minguettes à la Part-Dieu. C’est environ 15 minutes de moins qu’en combinant le T4 puis la ligne D et la ligne C du métro.
14 – Avant le prolongement, le T4 comptait 18 arrêts. Il y en a 32 jusqu’à l’IUT Feyssine.
15- Trois stations ont dû être créées de toutes pièces : Lycée Colbert, Manufacture/Montluc, Félix-Faure. Elles sont, comme toutes les autres du réseau TCL, accessibles aux personnes à mobilité réduite.
16 – L’ascenseur de la station Manufacture/Montluc est recouvert d’une sérigraphie de 9 mètres de haut, représentant Jean Moulin. Cet hommage signale à la fois la poximité de l’université qui porte le nom du grand résistant, et du fort Montluc, où il fut emprisonné.
17 – Avoir mené à bien ce chantier d’une “grande technicité”, est une des fiertés de Keolis. Six ouvrages d’art ont dû être réalisés, avec notamment le passage sous la “Maison du directeur” de la Manufacture des tabacs, un bâtiment de type Art déco datant de 1920. Des travaux d’autant plus compliqués que la ligne D du métro passe également à cet endroit.
18 – Toujours à la bourre, le BTP ? Pas ici ! Le chantier du T4 s’est achevé en avance. La mise en service a donc pu être avancée de novembre à septembre.
19 – Les nouvelles voies ont été installées en un peu moins de deux ans : la première soudure de rails a été réalisée le 24 octobre 2011.
20 – Des sous-stations électriques alimentent la ligne en courant continu de 750 volts, à partir d’une source de 20 000 volts alternatifs. Elles sont disposées de sorte que, si l’une d’elles devait connaître des problèmes techniques, une autre prendrait le relais. Le risque de voir le tram s’arrêter parce que les plombs ont sauté est, semble-t-il, limité !
21 – “Tout vient à point à qui sait attendre”, dit le proverbe. L’idée d’une ligne de tramway entre Vénissieux et la Part-Dieu remonte à 1995. Il aura ensuite fallu cinq ans pour que le projet soit validé et quatre de plus pour que les crédits soient votés.
22 – La première phase du T4 a coûté 185 millions d’euros.
23 – Le budget du prolongement s’élève à 78 millions d’euros. Soit le prix de 48 750 000 tickets de TCL. Ou de 1 560 000 amendes pour absence de titre de transport.
24 – Jusqu’à présent, un quart des usagers du T4 le prenaient pour se rendre à la gare de Vénissieux.
25 – À Vénissieux, le trajet le plus chargé se trouve d’ailleurs entre la gare et la cité scolaire Jacques-Brel, et ce dans les deux sens.
26 – Les rames sont garées au centre de maintenance de la Porte des Alpes. Il avait été question qu’un dépôt soit créé au terminus Hôpital Feyzin/Vénissieux, le projet n’a finalement pas été retenu par le Sytral.
27 – La ligne T4 fonctionne de 4 h 39 à 0 h 45. Sa fréquence est de 7-8 minutes au minimum, et de 15 minutes au maximum.
28 – En comptant les manœuvres de retournement et de déplacement des rames au début et à la fin de chaque journée, la ligne T4 n’est vraiment arrêtée que durant une heure trente. Une exploitation 24 heures sur 24 constitue donc une option crédible.
29 – Utilisateurs des lignes C6 et C25, attention ! Leur trajet va changer, pour ne pas faire de doublon avec le tramway.
30 – Agrémenté de plus de 1 500 arbres, plantés par le Sytral, le parcours bénéficie sur sa quasi-totalité d’un tapis engazonné. Voilà pourquoi la ligne est souvent qualifiée de “verte et fleurie”.
31 – Le T4 est prolongé, la piste cyclable bi-directionnelle aussi.
32 – Le T4 parcourait chaque année 816 000 km. Il va maintenant passer allègrement la barre du million.