À la suite d’une agression par des partisans d’extrême droite, Clément Méric, jeune militant de gauche, est décédé jeudi après-midi après avoir été en état de mort cérébrale. Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, et le sénateur Guy Fischer condamnent cet acte odieux et réclament l’interdiction des groupuscules fascistes.
“Des groupuscules ultranationalistes déferlent sans complexe sur notre République et déchaînent leur haine et leur violence en plein jour, s’inquiète le maire de Vénissieux. Devons-nous attendre le lynchage public pour réagir ? Jusqu’à quand tolérerons-nous que notre pays tremble à nouveau sous la menace nationaliste ? La loi doit être appliquée. Aujourd’hui ces groupes qui distillent des idées antirépublicaines interdites en France doivent être dissous et mis hors d’état de nuire.” Pour Michèle Picard, “ce nouveau drame nous rappelle que rien n’est acquis définitivement, que le péril existe toujours. En 1939 comme en 2013, l’extrême droite a le même visage : celui de la bête immonde. »
Le sénateur Guy Fischer s’alarme également des agissements de ces “nouvelles Chemises noires”. Il s’étonne surtout de l’impunité dont ils semblent jouir : “Les membres de ces groupuscules sont connus, toujours en liberté et répertoriés par la Direction Départementale de la Sécurité Publique. Qu’attend-elle pour intervenir et procéder à des arrestations ; un meurtre de plus ?” Le sénateur communiste exige “la dissolution dès maintenant des groupes d’extrême droite” et attend du gouvernement qu’il “agisse et donne des directives en ce sens”.