Le président de Bosch France, Guy Maugis, était en déplacement ce jeudi sur le site de Vénissieux pour un Comité d’entreprise (CE) et une assemblée générale du personnel. D’après les informations fournies par la CGT — qui appelait à des débrayages dès le mercredi soir —, le président a confirmé aux salariés la décision du groupe Bosch de se retirer du secteur photovoltaïque à la fin de l’année 2013. Pour le site de Vénissieux, qui emploie environ 230 personnes à l’assemblage de panneaux solaires, deux scénarios sont envisageables : la vente des installations à un repreneur ou la fermeture. Guy Maugis a réaffirmé qu’il n’y avait pas d’alternative.
Des repreneurs potentiels se sont déjà manifestés mais rien de très concret ne semble se dégager pour l’instant. Or le temps presse. “Pour ce que l’on sait, précise Serge Truscello, délégué CGT, les repreneurs qui sont sur les rangs sont de petites structures. Ce qui ne manque pas de nous interroger sur l’avenir. Les grands groupes, notamment français, sont pour l’instant absents. L’inquiétude grandit dans le site. C’est pourquoi nous avons appelé à des débrayages. Une entreprise de la taille de Bosch ne peut pas se contenter de chercher un repreneur. Elle doit être en mesure de maintenir les emplois et une activité industrielle.”
Petite compensation à l’abandon du photovoltaïque : le président Maugis a annoncé que les éléments diesel – ou du moins ce qu’il en reste – seront maintenus à Vénissieux jusqu’à fin 2015 au lieu de fin 2014. Même si cette activité n’occupe que 70 salariés, même s’il ne s’agit que d’une prolongation d’un an, la CGT accueille “positivement” cette nouvelle. Le bureau d’études (environ 50 salariés) devrait également rester.
“C’est toujours ça, commente Kamel Ahamada, également de la CGT, mais on a l’impression de se faire balader. D’un côté on abandonne une activité, de l’autre on maintient quelques postes. Il y a beaucoup trop d’ambiguïté. Après toutes les couleuvres que nous avons avalées – N.D.LR. : en 2004 Bosch Vénissieux avait été la première entreprise française à appliquer un accord compétitivité – le personnel finit par ne plus avoir confiance.”
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.