« Si j’étais une fille… » Cette proposition a été faite à des garçons de 6e du collège Elsa-Triolet tandis que les filles réfléchissaient à l’éventualité « Si j’étais un garçon… » Les réponses étaient affichées à la Maison des associations Boris-Vian ce 21 mars, à l’occasion de « Comme à la maison », un temps d’échanges autour des questions de la parité, organisé par Boris-Vian, les jeunes en service civique de DIRE (Développeurs d’interactions pour le respect de l’égalité) et Filactions, avec le soutien du collège Triolet, du lycée Jacques-Brel et de l’association Femmes d’ici et d’ailleurs (centres sociaux des Minguettes), qui avait préparé un excellent buffet.
Donc, « Si j’étais une fille… ». Les réponses sont quelquefois attendues, parfois étonnantes : je serais jolie, ouverte d’esprit, timide, efficace, j’aurais de longs cheveux, je serais à la mode, j’aimerais les garçons (lui, on le voit venir). « Si j’étais un garçon… » : je ne penserais qu’aux consoles de jeux (c’est du vécu), j’aimerais jouer au foot, je ferais le ménage (tiens, la revanche de la petite sœur) et, plus étonnant (mais on sent l’influence d’un frère aîné), « Je sauterais sur tout ce qui bouge ».
Dans tout le bâtiment, les nombreux visiteurs passent d’une pièce à l’autre. Ici, c’est encore des collégiens de Triolet qui ont interrogé les Femmes d’ici et d’ailleurs et enregistré leurs souvenirs d’école, puis qui jouent de petites séquences du quotidien sur les différences entre hommes et femmes par rapport aux études et au travail. À ce jeune garçon qui, dans une saynète, interprétait un père un peu raide, on demande : « Es-tu d’accord avec ce que tu viens de dire ? » Il répond : « Je ne suis pas vraiment d’accord, c’est mon personnage qui est d’accord ! »
À côté, les lycéens de Jacques-Brel se servent du Printemps de la jupe pour parler des inégalités, des stéréotypes et des préjugés. Filactions se base aussi sur ces différences en posant des questions sur l’âge de la majorité sexuelle : est-il le même pour les garçons et les filles ? Les réponses divergent. Les jeunes de Triolet exposent dans l’entrée un panorama des femmes remarquables : Bernadette Chirac côtoie Lucie Aubrac, Rosa Parks, Marguerite Yourcenar, Simone de Beauvoir, Jeanne d’Arc, George Sand, Coco Chanel, Marie Curie et même la moins connue mathématicienne Sophie Germain.
« Comme à la maison » s’achève ce soir en beauté avec le spectacle de Tata Milouda.
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