S’il est probable que les élus socialistes s’abstiendront ce vendredi à l’occasion du vote du budget 2013 du Conseil général, les élus communistes, eux, annoncent qu’ils s’opposeront. Ils dénoncent l’augmentation de plus de 16 % du taux de fiscalité sur le foncier bâti.
“C’est le choix de l’austérité payée par les citoyens. » Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet, conseillers généraux communistes, ont annoncé la couleur jeudi lors d’une conférence de presse : avec leur collègue de Givors Martial Passi, ils s’opposeront “au budget d’austérité” que doit présenter ce vendredi Danielle Chuzeville, qui a récemment succédé à Michel Mercier à la tête du Conseil général.
“L’augmentation de 16,47 % du taux sur le foncier bâti est pour nous absolument inacceptable, déclarent-ils. Une famille payant aujourd’hui 800 euros de taxe foncière devra débourser plus de 40 euros supplémentaires, sans compter la hausse des taux nationaux qui est de plus de 3 %. »
Pour les deux élus vénissians, “cette décision de hausse des impôts éclaire la politique de fuite en avant de Michel Mercier qui pendant des années a nié les difficultés financières et les conséquences des réformes de la fiscalité locale.” Ils s’interrogent même pour savoir si les déclarations de M. Mercier affirmant que le Musée des Confluences était payé d’avance n’étaient pas “un pur mensonge”.
Mais au-delà des choix et des erreurs de gestion, Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet font le lien avec le projet d’Eurométopole lyonnaise porté par MM. Collomb et Mercier, qui vise à séparer en 2015 le département de la communauté urbaine — sur son territoire qui couvre 58 communes le Grand Lyon récupérerait ainsi toutes les compétences (et les recettes) du Conseil général. “On a le sentiment que Michel Mercier est en train de préparer une belle corbeille de mariage pour Gérard Collomb”, observent les élus communistes, qui appellent leurs collègues de gauche à “ne pas laisser passer ce mauvais coup”.