Le sénateur Guy Fischer était ce lundi matin aux côtés des grévistes du Centre hospitalier spécialisé du Vinatier, à Bron. Dans un communiqué, il dénonce la considérable aggravation de leurs conditions de travail.
« La tristement célèbre loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoire), votée par la droite, non abrogée par le gouvernement actuel, a fait de l’hôpital public une entreprise, du directeur un patron de choc… La loi prévoit à terme la suppression de 20 000 postes au plan national et de 200 à 300 établissements ! », dénonce Guy Fischer dans son communiqué, en solidarité avec les salariés grévistes du Centre hospitalier spécialisé du Vinatier.
Un mouvement de grève déclenché à l’occasion de la visite, ce lundi, d’Edouard Couty, ancien directeur des hôpitaux, venu présenter les conclusions du rapport qu’il a réalisé à la demande de la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Les syndicalistes du Vinatier ne sont pas opposés à toutes les pistes présentées dans ce rapport. Néanmoins, ils ont appris à se méfier des promesses. « Il me semble donc juste qu’ils fassent entendre leurs voix à cette occasion et avancent, le cas échéant, des contre-propositions », observe le sénateur communiste. Et d’ajouter : « Ce qu’ils réclament, c’est que l’on tourne résolument la page de la politique ultralibérale dans la santé publique, politique qui a mis en arrière-plan les questions essentielles auxquelles l’hôpital est confronté : le financement et l’emploi. Pour ce faire, de simples aménagements ne suffiront pas. L’hôpital est malade de la finance, de la gestion à courte vue, de l’abandon de la notion pourtant primordiale du service public hospitalier. Je partage l’inquiétude des hospitaliers comme je partage leurs aspirations à redevenir acteurs d’un grand service public hospitalier au service avant tout des patients. C’est la raison pour laquelle je viens leur témoigner mon entier soutien. »