Le maire de Vénissieux a écrit à la ministre des Droits des femmes. Michèle Picard aimerait échanger avec Najat Vallaud-Belkacem sur les inquiétudes du Collectif femmes de Vénissieux face à “un certain nombre de reculs”.
“Votre ministère a été créé après une très longue absence. C’est une excellente nouvelle car la défense et la promotion des droits des femmes sont des enjeux essentiels pour notre pays”, se félicite Michèle Picard en introduction du courrier qu’elle a adressé le 7 mars à Najat Vallaud-Belkacem. “Néanmoins, précise-t-elle sans tarder, après cet intervalle qui aura duré 26 ans, tout reste à reconstruire tant les insuffisances en la matière sont énormes.”
Le maire de Vénissieux s’inquiète d’un certain nombre de reculs sur les doits des femmes, sur les relations filles-garçons, les notions de respect… Inquiétudes qui l’amènent à demander, au nom du Collectif femmes de Vénissieux, une entrevue avec la ministre.
Rappelons que le Collectif femmes regroupe près de 80 personnes de la société civile : habitantes, représentantes d’associations, syndicalistes, militantes et élues. Il s’est fixé pour objectif de lutter contre toutes les formes de discriminations et de violences faites aux femmes, à Vénissieux, et en France. Mais aussi plus largement dans le monde.
Ce lundi 11 mars, Michèle Picard a du reste écrit à Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, pour s’alarmer du sort réservé aux femmes, notamment ces derniers mois en Inde et en Tunisie. Elle déplore que trente ans après l’adoption d’une déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la situation se soit dégradée dans de nombreux pays. Et constate “une régression des droits des femmes d’une manière générale, qu’ils soient sociaux, économiques ou culturels.”
Le maire de Vénissieux conclut son courrier en exhortant Ban Ki-moon à “tout mettre en œuvre afin que cesse cette insupportable atteinte aux droits des femmes.”