La fresque en hommage aux rosiéristes vénissians a-t-elle fait une frasque, au sens d' »action extravagante ou imprévue » ? On pourrait le penser, puisque la décision de la peindre sur la façade de la salle Irène-Joliot-Curie, qui avait été prise en 2011 par le maire et ses adjoints, réunis en bureau municipal, est désormais caduque. La fresque, que peindra CitéCréation dans la perspective de la 17e Convention mondiale des sociétés de roses qui se tiendra à Lyon en 2015, se fera sur le mur de la salle Jeanne-Labourbe. Là où elle avait été prévue au tout premier temps du projet.
Pourtant, le changement n’est pas si imprévu que ça. Il remonte même à l’été 2012… Sauf que c’est à l’assemblée générale de l’association Viniciacium, fin janvier, que l’on doit d’avoir rendu publique cette modification substantielle. « Les adhérents ont posé des questions et nous, nous ne savions pas bien ce qui s’était passé, assure Gérard Petit, le président de l’association d’histoire locale. Tout était accepté, y compris par Lovato, l’auteur de la sculpture devant la salle Joliot-Curie, tout était présenté et on nous disait que l’artiste était revenu sur sa décision. Nous sommes amers, déçus. Pour ma part, je voulais passer à autre chose. Mais les adhérents désirent envoyer un courrier à la mairie. »
Sur son blog, l’adjoint au maire Pierre-Alain Millet déclare regretter de ne pas avoir été invité à l’assemblée générale de Viniciacum, ce qui, dit-il, lui aurait permis d’expliquer aux adhérents ce qui s’était dit à cette « fameuse » réunion de l’été 2012 au cours de laquelle le projet a évolué. Réunion à laquelle participaient tous les partenaires : CitéCréation, l’association Roses anciennes en France et Viniciacum. Entre la décision du bureau municipal et ce moment de vérité, deux difficultés s’étaient fait jour, assure Pierre-Alain Millet : non seulement le « Projet Bizarre » avait trouvé son financement dans la salle du Tru©k, ce qui conduisait à supprimer un des murs sur laquelle devait s’étendre la fresque, mais surtout « la difficulté principale venait de l’artiste Lovato qui, découvrant la fresque, a considéré qu’elle rendait son œuvre non visible. Cité Création proposait alors de changer de lieu, car ils ne peuvent réaliser une fresque contre l’avis d’un artiste dont une œuvre est concernée. »
De l’avis de la première adjointe chargée de la culture, Yolande Peytavin, le choix de la salle Joliot-Curie était « un peu précipité ». Non seulement en raison de l’œuvre de Lovato mais aussi du caractère de la salle : « Elle fait partie d’un bâtiment industriel et il faut lui garder cette entité. D’autant plus qu’à côté, le Tru©k est aussi un bâtiment industriel. L’association Roses anciennes en France se plie à ce choix et je regrette que Viniciacum se retire du projet. J’espère que ses adhérents reviendront sur cette décision : nous avons toujours travaillé avec eux et apprécions leurs connaissances. »
Et l’élue de rappeler que choisir la salle Jeanne-Labourbe pour cette implantation est loin d’être incongru : n’est-ce pas à Parilly, que les rosiéristes tels que Pernet-Ducher l’obtenteur de la première rose jaune, étaient installés ?
La Convention mondiale des roses va attirer à Lyon en mai 2015 des visiteurs d’une quarantaine de pays. Vénissieux en prendra sa part, grâce à sa fresque et à un travail d’animation culturelle et historique à mettre en place. « Nous allons continuer à planter des rosiers dans la ville, reprend Yolande Peytavin. Et nous travaillons aussi avec l’office du tourisme du Grand Lyon. Vénissieux pourrait faire partie d’un parcours touristique. »
Actus
Des roses, une fresque et quelques épines
Annoncée sur la façade de la salle Irène-Joliot-Curie, la fresque en hommage aux rosiéristes vénissians sera finalement peinte à Parilly, sur la salle Jeanne-Labourbe.
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