Par décision du conseil municipal, la Ville va créer vingt emplois d’avenir. Elle complètera ce dispositif en portant le nombre d’apprentis de dix à quinze.
Version actualisée des emplois-jeunes des années Jospin, les emplois d’avenir sont la mesure phare du gouvernement Ayrault pour lutter contre le chômage des 16-25 ans. Elle porte sur la création de 150 000 postes, financés à 75 % par l’État. Si le dispositif de la fin des années 90 s’adressait à tous les jeunes sans distinction, les emplois d’avenir seront réservés en priorité aux plus éloignés de l’insertion professionnelle, résidant dans les zones urbaines sensibles ou rurales les plus marquées par le chômage.
La Ville de Vénissieux a décidé de participer à cet effort national en créant vingt postes. Ce dispositif sera complété par une augmentation du nombre d’apprentis, qui passeront de dix à quinze. « Cette complémentarité permettra de diversifier l’offre qui pourra être faite par la Ville à des jeunes en recherche d’emploi et de perfectionnement », précise la délibération adoptée lors de la séance du conseil municipal du 28 janvier.
« Les emplois d’avenir sont une bonne mesure, à condition que pour les jeunes concernés ils débouchent sur des emplois pérennes, sur des qualifications utiles et tournées vers des secteurs d’avenir, a indiqué le maire, Michèle Picard. C’est ce à quoi nous devons nous atteler, dans l’ensemble des services. »
Hormis le FN qui s’est abstenu, tous les groupes ont approuvé ce rapport. Les socialistes s’en sont naturellement félicités. Édith Chagnard, pour les élus communistes, a mis un bémol en observant que « cette proposition du gouvernement s’inscrit toujours dans cette logique insupportable selon laquelle les jeunes ne pourraient entrer dans le monde du travail que par la petite porte. L’urgence aujourd’hui est bien de refaire du CDI la norme, ajoutait-elle. C’est la démarche dans laquelle s’inscrit la Ville, notamment avec le dispositif d’embauche d’apprentis. » Éléazar Bafounta (PRG) a lui aussi fait un net distinguo entre les emplois d’avenir dont il n’est « pas partisan » et les contrats d’apprentissage dont il est au contraire un « fervent partisan ». Enfin Marie Seemann (LO) s’est réjouit que cela puisse « aider quelques jeunes à s’en sortir », mais y voit « une goutte d’eau dans l’océan du chômage ».
Du côté de l’opposition, Christophe Girard s’est dit soucieux que « ces emplois ouvrent un véritable avenir aux personnes concernées ». Tandis que Djil Ben Mabrouk a souhaité que l’on soit « attentif sur l’obligation de formation et d’accompagnement ».
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