Vous vous souvenez peut-être d’Imani Mmadi, ce délégué CGT qui avait réussi à faire plier McDonald’s l’été dernier. Son employeur — la société qui gère les restaurants de Vénissieux, Gabriel-Péri, Sans-Souci et Grange-Blanche — l’avait mis à pied au mois d’avril 2012 au motif de “harcèlement sexuel et propos sexistes”. Imani Mmadi, lui, criait à la discrimination syndicale.
Après enquête de l’inspection du travail, il s’est avéré que les graves accusations portées à son encontre n’étaient pas totalement infondées, mais largement exagérées. D’après les témoignages recueillis auprès du personnel féminin, de nombreux employés mâles, et parmi eux des cadres, se permettaient des écarts de langage qui n’avaient pas lieu d’être. Imani Mmadi n’était pas le seul concerné. Loin de là. L’inspecteur, en l’occurrence une inspectrice, a donc conclu à “une gravité insuffisante pour justifier un licenciement”. Imani Mmadi a pu reprendre son poste au restaurant Gabriel-Péri le 14 juillet, empochant au passage plusieurs semaines d’arriérés de salaire.
Mais à la rentrée, l’employeur a fait un recours hiérarchique auprès du ministère du Travail et de l’Emploi. Lequel a délégué à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) le soin de confronter à nouveau les deux parties. Le 26 décembre, le “verdict” tombait, à nouveau favorable à Imani Mmadi.
François Marques, secrétaire générale de l’Union locale CGT, se dit “satisfait” de cette issue. “Mais cette victoire ne doit pas faire oublier que le droit du travail est souvent malmené dans ces restaurants McDo, ajoute-t-il. J’ai encore reçu récemment des personnes qui ont été licenciées dans des conditions très discutables.”
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.
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