Dans cette salle de classe du collège Éluard, on trouve une quinzaine de nationalités différentes. Trois enseignantes de 5e passerelle, 4e passerelle et CLA (Martine Arnaudies, Sylvia Wong et Sophie Blandenet) et la professeur documentaliste Aïcha Ouada ont accueilli pendant plusieurs séances, en collaboration avec l’Espace Pandora et dans le cadre des 10 mots de la langue française, le poète Marc Porcu.
Marc Porcu questionne les jeunes sur les dix mots choisis pour 2013 (atelier, bouquet, cachet, coup de foudre, équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis et voilà) et sur ceux que l’on retrouve dans d’autres langues. Il leur lance : « Pouvez-vous me donner le nom d’un écrivain français ? » Trois réponses fusent : « Robert Desnos (et la jeune fille récite « Une fourmi de 18 m avec un chapeau sur la tête, ça n’existe pas ») ; Vous ; Guy de Maupassant. »
La seconde le fait sourire.
Il leur demande ensuite de citer des écrivains originaires des mêmes pays qu’eux. On entend les noms de l’Albanais Ismaïl Kadaré, du Portugais Fernando Pessoa, d’autres encore. « Vous avez des élèves extraordinaires », s’exclame Marc Porcu.
Avant de lire un de ses textes, il leur explique : « Je ne suis pas né en France et mes parents non plus. » Puis c’est au tour des collégiens de lire les textes qu’ils ont écrits lors de la séance précédente. Tous comportent quelques-uns des 10 mots. Une élève n’a pas écrit mais dessiné. Elle va au tableau et trace de belles et grandes fleurs sur les pétales desquelles on lit : « Unique », « Équipe », « Coup de foudre », etc. « Nous avions déjà fait un projet de classe à PAC l’an dernier avec la comédienne Ghislaine Bendongué, expliquent les enseignantes. Cette année, la classe à PAC aura pour thème les carnets de voyage. Après Marc, nous recevrons les écrivains et illustrateurs Didier Jean et Zad. Nos élèves ont entre 12 et 15 ans. Les plus anciens sont arrivés en France depuis trois ou quatre ans, le plus récent début décembre. »
À les entendre parler et à écouter ce qu’ils ont écrit, on ne s’en douterait pas.
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.