L’annonce, mardi, par Gérard Collomb et Michel Mercier, du projet de création d’une eurométropole, qui remplacerait le Grand Lyon et amputerait le département du Rhône de son territoire le plus dynamique, suscite de vives réactions dans la classe politique, tant sur le fond que sur la forme. Y compris chez les élus vénissians. Après les conseillers généraux Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet, c’est au tour du sénateur Guy Fischer (ancien conseiller général du canton sud de la commune) de sortir une plume acérée.
“Des choix cruciaux viennent d’être pris sans concertation, en catimini, entre amis et gens qui se comprennent et qui ont une soif de pouvoir sans commune mesure. Ils ont tranché entre la démocratie et l’autocratie.” Ainsi commence le communiqué de Guy Fischer.
Le sénateur s’étonne ensuite du revirement des élus socialistes “qui avaient mené bataille en 2010 contre M. Sarkozy, son gouvernement et les élus UMP, faisant croire qu’ils ne voulaient pas de la réforme des collectivités territoriales”. Et d’en déduire : “Tout était déjà donc décidé sans les citoyens et sans les élus locaux. Le gouvernement socialiste savait que le département allait sauter !”
“C’est encore une occasion manquée pour ce gouvernement dit de gauche, poursuit Guy Fischer, un gouvernement qui préfère continuer dans les pas de M. Sarkozy alors que le Sénat a basculé à gauche grâce aux élus locaux qui, dans leur grande majorité, étaient contre cette réforme des collectivités.”
L’ancien conseiller général des Minguettes estime que “MM. Collomb et Mercier sont deux grands argentiers, deux grands chefs qui se partagent le territoire et affichent clairement leur objectif : la suppression des communes, le retour au féodalisme.”