L’entreprise d’insertion AIJE, spécialisée dans les espaces verts et les aménagements urbains, fête son quart de siècle d’existence. Basée aux Minguettes, elle accompagne une trentaine de personnes chaque année.
288 : c’est précisément le nombre de personnes accompagnées par l’entreprise d’insertion économique AIJE durant ces 25 dernières années. “Cela peut paraître relativement peu, explique Delphine Perat, la directrice, mais il faut rappeler que la structure est longtemps restée très petite. Aujourd’hui, nous sommes 20 permanents, toujours basés aux Minguettes, et nous accompagnons une trentaine de personnes chaque année.”
Le 25e anniversaire a été fêté le 22 novembre, en présence d’une centaine d’invités : clients, partenaires du secteur de l’insertion et représentants de collectivités locales, dont le maire de Vénissieux, Michèle Picard. Les municipalités sont en effet les premiers donneurs d’ordre de l’association. Hormis Vénissieux, les communes de Lyon, Saint-Priest, Oullins ou encore Villeurbanne font régulièrement appel aux services d’AIJE.
L’activité se répartit entre le nettoyage et l’aménagement d’espaces verts, pour un chiffre d’affaires annuel qui approche les 2 millions d’euros. “L’aménagement est notre plus gros secteur, précise la directrice. Cela va bien au-delà des plantations, nous touchons également à la réalisation des espaces extérieurs. Actuellement par exemple nous aménageons des accès handicapés rue Debussy aux Minguettes pour le compte du bailleur Alliade.”
Principe important : les personnes en insertion (allocataires du RSA, chômeurs, jeunes envoyés par la Mission locale…) ne sont pas cantonnées à des tâches subalternes, elles participent pleinement aux chantiers, y compris les plus techniques comme la réalisation du plus haut mur végétal de France, en 2010, à Villeurbanne.
Les personnes restent au maximum deux ans sous contrat chez AIJE. Grâce au travail, mais aussi à des temps de formation, l’association les amène progressivement vers un emploi stable. Une mission qui devient néanmoins difficile à tenir. La crise a en effet exacerbé la concurrence. Les structures privées, qui supportent moins de coûts, pratiquent des prix agressifs. “Pour s’en sortir, souligne Delphine Perat, il faut se montrer plus créatif, plus innovant et avoir une vraie démarche commerciale.”
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.