C’est tout sauf une surprise. C’était même annoncé. Le 25 septembre dernier, à l’occasion de l’inauguration d’une seconde ligne d’assemblage de panneaux photovoltaïques, les responsables de Bosch n’avaient pas fait mystère de leurs inquiétudes. Face à un marché de l’énergie solaire en plein marasme, ils envisageaient déjà de recourir au chômage partiel. La mesure a commencé à s’appliquer dès la mi-octobre. D’ici à la fin de l’année, les quelque 150 salariés affectés à la production de panneaux solaires vont cumuler 29 jours de chômage partiel, alternant des semaines de trois jours et de deux jours.
Le groupe allemand a signé avec l’État français une convention APLD (Activité partielle de longue durée) garantissant aux salariés une rémunération à hauteur de 75 % de leur rémunération brute.
Étant donné les difficultés du secteur, marqué par une concurrence féroce (notamment des fabricants chinois), une surcapacité de production et une chute des prix, l’avenir s’annonce des plus incertains. L’autre usine du groupe spécialisée dans le photovoltaïque, située en Allemagne, qui assure la production des cellules, a également été mise au ralenti. Les comités d’entreprise des deux établissements doivent d’ailleurs se rencontrer la semaine prochaine. « À cette occasion, les syndicats français et allemands vont adresser une demande commune à la direction de maintenir ses efforts et de préserver les emplois dans la filière, annonce Serge Truscello, délégué CGT à Vénissieux. Le personnel est vraiment très inquiet. »
La première ligne d’assemblage de panneaux photovoltaïques avait été inaugurée en mars 2012. Bosch y a investi 25 millions d’euros pour donner une seconde vie au site industriel de Vénissieux, spécialisé jusqu’en 2009 dans la fabrication de pompes à injection diesel pour l’industrie automobile.
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