La préfecture a annoncé ce jeudi la création de trois nouvelles Zones de sécurité prioritaires (ZSP) dans le Rhône. Les Minguettes en font partie.
À l’issue d’une démarche interministérielle, 49 nouveaux territoires ont été identifiés en France comme justifiant la création d’une Zone de sécurité prioritaire (ZSP). La sélection s’est effectuée sous l’autorité du Premier ministre. Dans le département du Rhône, trois nouvelles ZSP, proposées à l’origine par le préfet, Jean-François Carenco, ont été officiellement créées ce mercredi. Elles concernent Bron (Le Terraillon), Vaulx-en-Velin (quartiers Grappinière, Mas du taureau, centre-ville, Vernay, Verchères et Thibaude), et Vénissieux (Les Minguettes). La première zone de sécurité prioritaire du Rhône avait été mise en place à la fin du mois de septembre 2012, sur le quartier de la Duchère à Lyon.
L’objectif des ZSP est de réduire la délinquance et le sentiment d’insécurité grâce à une présence accrue des services de police, mais aussi par le biais d’actions de prévention dans les établissements scolaires et les installations sportives.
Le service de presse de la préfecture annonce qu’une première réunion avec le procureur de la République, les maires des communes concernées et les directions départementales impliquées aura lieu avant la fin de l’année.
Michèle Picard « plutôt preneuse si c’est assorti de moyens supplémentaires »
Réagissant à l’information, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, s’est dite « plutôt preneuse si c’est assorti de moyens supplémentaires ». « Quand les quinze premières DSP ont été créées, rappelle-t-elle, Vénissieux n’y figurait pas. C’était un bon point pour la ville dans la mesure où cela venait confirmer des chiffres de la délinquance en baisse. Cela dit, que les Minguettes soient classées en ZSP ne me choque pas, même si j’aurais préféré des mesures d’urgence en termes de police d’investigation pour venir lutter contre les réseaux d’économie parallèle. Maintenant, la question est de savoir ce que l’on met derrière le terme de ZSP. Si c’est pour superposer des dispositifs similaires à ceux que nous avons déjà, l’intérêt est limité ; par contre si cela débouche sur des mesures complémentaires des actions que nous menons, ce sera beaucoup plus intéressant. J’attends de voir. »
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.