Travailler dès 7 heures du matin par une température de 40°, échanger, former, développer des compétences… Ils ne sont pas près d’oublier leur voyage, les trois filles et les cinq garçons qui ont participé entre le 28 octobre et le 9 novembre au deuxième chantier de solidarité internationale mené par Vénissieux à Koudougou, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou (Burkina Faso). Un chantier organisé par la Mission jeunesse de la Ville, en collaboration avec la Mission locale, en partenariat avec les associations Action Basket Citoyen et Solidarité Afrique Burkina Faso.
« Quatre de ces jeunes sont en insertion et quatre sont lycéens, précise Nanou Benikhleff, responsable pour la Ville de ce chantier. Trois d’entre eux y avaient déjà séjourné l’an dernier. » Un travail de fond a précédé le voyage, précise-t-il : «Nous devions poursuivre l’aménagement du terrain multisports (basket, hand et athlétisme) que nous avions commencé en 2011. Avant de partir, des réunions ont permis que tout soit bien cadré sur place. Comme nous devions construire des panneaux de basket destinés aux enfants de 5 à 12 ans qui fréquentent l’école, les jeunes se sont aussi initiés à la soudure avec un professeur à la retraite, qui a fait partie du voyage.»
Au-delà de cet aménagement et des apprentissages qu’il induit, le séjour a permis aux jeunes Vénissians de rencontrer d’autres cultures, d’autres modes de vie. Ainsi Maele (20 ans) retient les liens qui se sont tissés entre les CM1 du groupe scolaire Jean-Moulin où elle travaille et les élèves de l’école Palago de Koudougou. Ecoliers vénissians et burkinabés se sont envoyé des messages. « L’école là-bas n’a rien à voir avec ici, insiste Maele. Il y a environ 70 élèves par classe, tous très respectueux… Il n’y a pas de débordement. Cette école est aussi fréquentée par les enfants d’un orphelinat de Peyiri, que l’on a visité. Et on a vu qu’ils n’ont pas beaucoup de jouets. »
Avec Dorian, un éducateur sportif de Vénissieux, les jeunes ont organisé des animations pour les enfants. « Les gamins adorent le foot et ne connaissent pas trop le basket mais, ajoute Nordine (24 ans), ils ont vite compris les règles du jeu ! » Les visiteurs avaient apporté également de nombreuses fournitures scolaires -cahiers, feutres, crayons de couleur- ainsi que des vêtements.
Les filles ont été très marquées par leur rencontre avec une association de femmes qui développe un programme de lutte contre les fistules obstétricales. Un énorme problème de santé publique, particulièrement fréquent dans les pays en voie de développement puisqu’il trouve notamment ses causes dans l’excision, le mariage forcé ou les accouchements non assistés. « C’est l’adjointe au maire de la ville qui a créé cette maison dont le principal but est de faire de la prévention, ajoute Maele. Mais ils manquent de médecins et de personnel médical.»
Chacun a contribué au financement du séjour, à hauteur de 520 euros : ayant mené des chantiers jeunes, ils ont été rémunérés 420 euros en chèques vacances rétrocédés et ont apporté 100 euros de fonds propres. Le budget a été complété par la Ville, à hauteur de 13 370 euros. « C’est ma première expérience de ce type, confie Nordine. Je suis vraiment heureux d’y avoir participé.»
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