Retour programmé du chômage partiel chez Renault Trucks
Officiellement, le constructeur de poids lourds évoque seulement “un risque” de chômage partiel. Mais de source syndicale, la perspective d’une réduction de l’activité dans les ateliers ne fait plus l’ombre d’un doute.
Officiellement, la direction de Renault Trucks évoque seulement “un risque” de chômage partiel, en prenant bien soin de préciser que “rien n’est encore décidé”. Officieusement, de source syndicale, la perspective d’une réduction de l’activité dans les semaines qui viennent ne fait plus l’ombre d’un doute. Les mesures de chômage partiel doivent être précisées lors du prochain Comité central d’entreprise (CCE), qui se tiendra le 8 novembre.
Tous les établissements de production du constructeur sont concernés : Bourg-en-Bresse dans l’Ain, Blainville-sur-Orne dans le Calvados et bien entendu Vénissieux où travaillent 2500 personnes. Dans l’usine moteurs, deux jours chômés sont programmés dès le mois de décembre, deux autres en janvier, un en février et tous les vendredis du mois de mars. Trois journées sont également programmées à l’emboutissage et à l’usine Ponts et Essieux (située à Saint-Priest), étalées sur la fin de l’année 2012 et le début de l’année 2013. Sans compter la première semaine de l’année (2, 3 et 4 janvier) qui sera chômée dans tous les établissements de production.
Cette information, même si elle n’est pas confirmée par la direction, ne constitue pas vraiment une surprise. Cela fait plusieurs semaines que la possibilité d’un recours au chômage partiel est évoquée dans l’entreprise. Le niveau d’activité est en effet très bas. Les syndicats eux-mêmes ne le nient pas. “On a eu un bon premier semestre durent lequel on nous a d’ailleurs demandé de faire des efforts, indique un représentant du personnel, mais il faut reconnaître le second est très difficile. On est tombé à 96 véhicules/jour, bien en dessous de notre point d’équilibre.” Dans une interview accordée récemment à nos confrères du Progrès, le P-DG, Heinz-Jürgen Low, ne cachait pas non plus que “le marché actuel des immatriculations est inférieur de 30 % à celui de 2008”.
Or c’est en 2008 que l’entreprise avait pour la dernière fois décidé de recourir au chômage partiel. Jusqu’à la fin de l’année 2010, la réduction du nombre de jours travaillés avait touché 3000 des 5000 salariés des sites de Vénissieux et Saint-Priest. Un plan de dispense d’activité avait même été mis en place en direction des plus de 57 ans. Les mesures de chômage partiel avaient été suspendues après un second semestre 2010 plutôt bon.
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