Lundi en début d’après-midi, une jeune fille de 14 ans , élève de 3e au collège Elsa-Triolet, a tenté de mettre fin à ses jours en sautant du septième étage de l’appartement familial, boulevard Lénine. Sa chute a été amortie par une voiture stationnée dans la rue. La jeune M. a été hospitalisée dans un état grave à Lyon-sud. Son état de santé se serait toutefois légèrement amélioré mardi matin.
“Cela faisait quelques jours que cette élève avait fait part de son mal-être, précise-t-on au rectorat. L’établissement avait entendu son message. Pour éviter qu’elle ne soit déscolarisée, elle avait été prise en charge par l’infirmière, le conseiller principal d’éducation et l’assistante sociale ; son emploi du temps avait été aménagé. » Le rectorat déclare cependant ne pas avoir eu connaissance d’un problème spécifique de harcèlement.
Mardi matin aux portes du collège, où une cellule psychologique composée de médecins et d’infirmières scolaires ainsi que de médecins vénissians a été mise en place, l’incompréhension dominait : “Comment on peut tenter de se suicider à 14 ans ? lâche Zohra, un peu perdue. Hier, je n’arrivais pas à m’endormir, j’avais l’impression de vivre un cauchemar. »
L’émotion est intense également à la Ville de Vénissieux. Le maire, Michèle Picard, se dit bouleversée : “Je tiens à assurer de mon soutien ses parents, sa famille et ses proches. Je voudrais aussi exprimer mon émotion et ma colère face à ce mal qui touche de plus en plus de jeunes et d’adolescents. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15/24 ans. Il est urgent de prendre des mesures et de combattre ce fléau (…) Nous devons endiguer cette désespérance qui tue trop de jeunes et d’enfants dans notre pays.”
Les conseillers généraux Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet apportent eux aussi leur soutien à la famille de la jeune fille. Ils poursuivent : “Le suicide des jeunes bouleverse et révolte. Il est inacceptable et tout doit être fait pour le prévenir. Chacun de nous s’interroge : cet acte aurait-il pu être prévenu et empêché ? L’enquête devra permettre de répondre à ces questions. »