La société Socotec, chargée de rendre un avis technique sur les causes de l’effondrement, avait livré un verdict sans appel : “Les désordres constatés mettent en jeu la sécurité des personnes. Il est nécessaire de recenser immédiatement les appartements dans lesquels les plafonds présentent des défauts visibles à l’œil nu et d’intervenir très rapidement pour effectuer les travaux nécessaires.” Des barres métalliques reliant les sols aux plafonds étaient alors installées dans une quarantaine d’appartements jugés dangereux pour leurs occupants. Un expert nommé dans la foulée par le tribunal de grande instance de Lyon recommandait ensuite au bailleur d’installer des filets de protection dans tous les appartements à la place des inesthétiques barres métalliques. Capables de supporter une charge de 1 800 kg au mètre carré, ces filets toujours en place offrent une protection efficace, “en attendant une solution définitive”.
Solution définitive qui met du temps à se profiler. D’abord, parce que le rapport de l’expert nommé par le TGI n’a pas été rendu, sans qu’une explication ne soit donnée aux habitants. Ensuite parce que le bailleur a multiplié les expertises afin de “prendre la bonne décision, dans un dossier complexe”.
Aujourd’hui, les choses devraient commencer à bouger. Le cas des allées 19, 21 et 23 est le plus simple. Leur réhabilitation doit débuter au cours du premier trimestre 2013. Une toile de verre sera apposée aux plafonds des appartements, afin de prévenir tout risque de chute. Pour les allées paires, les travaux seront plus ou moins identiques et commenceront dans la foulée. Mais pour les allées impaires jusqu’au 17, bâtiments plus anciens, la question est plus compliquée, comme cela a été dit lors d’une réunion des locataires organisée fin août par la CNL, à laquelle a assisté une quarantaine de personnes.
Réponse en octobre
“Concernant ces bâtiments, des études sont en cours, confirme Christian Falconnet, s’exprimant au nom du comité CNL. Deux solutions existent : soit leur réparation est techniquement réalisable et dans des coûts supportables par le bailleur, et elle sera faite ; soit elle n’est pas possible, et l’OPAC envisagerait alors leur démolition.” “Notre position est simple, poursuit Robert Gibert, président de ce même comité. Notre souhait est de voir une réhabilitation plutôt qu’une démolition.”
Une démolition qui serait cependant facilitée par le fait que ces bâtiments sont quasiment vides, la plupart des locataires ayant accepté la solution de relogement proposée par l’Opac du Rhône au cours de l’année 2011.
Du côté du bailleur, on assure “multiplier les réunions, notamment avec l’équipe municipale, afin d’étudier tous les scénarii qui peuvent se présenter”. L’Opac n’écarte en tout cas “aucune option”. Et assure que la réponse, définitive cette fois, viendra dans le courant du mois d’octobre.