La ville de Vénissieux expérimente de nouvelles méthodes de lutte biologique contre les chenilles processionnaires. Ces insectes, dangereux pour la santé, vivent dans les pins en se nourrissant de leurs aiguilles.
Un peu de biologie est nécessaire pour comprendre le cycle de reproduction de cet insecte. Le papillon éclos entre juin et septembre selon le climat. La femelle recherche un pin pour y pondre ses œufs. Cinq à six semaines après, c’est l’éclosion des chenilles, qui vont tisser des pré-nids pour passer l’hiver. Au printemps, la colonie quitte l’abri et se dirige en procession vers le sol. Chaque chenille va tisser un cocon individuel dans lequel se fera la transformation en chrysalide puis en papillon.
Mais pourquoi détruire ces chenilles ? Parce qu’elles possèdent des poils microscopiques extrêmement volatils. Lorsqu’ils entrent en contact avec la peau et les muqueuses, des réactions allergiques, des démangeaisons très vives, conjonctivite, toux irritative et parfois des troubles graves comme des œdèmes peuvent survenir. Ces chenilles sont également très dangereuses pour les animaux puisqu’elles peuvent provoquer des lésions de nécroses aux endroits où l’animal a été touché (langue, pattes…).
Chaque année, le service municipal des espaces verts examine les 646 pins recensés à Vénissieux : «Et dès le mois de mars, après vérification, on supprime manuellement les centaines de cocons détectés, précise M. Robin, qui est en charge de la gestion du patrimoine arboré. Nous plaçons aussi des éco-pièges : c’est une sorte de récipient dans lesquels les chenilles qui descendent de l’arbre en procession se trouvent coincées. Autre manière de lutter contre leur prolifération : les pièges à phéromones. Des capsules émettant l’odeur du papillon femelle attirent les papillons mâles qui volent autour jusqu’à épuisement. Ils finissent par tomber dans le piège. 89 arbres en ont été dotés cette année.»
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