Allez, osons le refrain : “Ma petite entreprise ne connaît pas la crise”… Pico’Mousse, installé depuis 2007 chemin du génie à Vénissieux, peut en effet se targuer d’avoir mieux que réussi à traverser la crise économique, celle-là même qui entraîne la fermeture de nombreuses enseignes.
“Nous atteignons aujourd’hui 1000 brassins de vingt litres par an, assure Lionel Bailly, directeur de Pico’Mousse. La demande est telle pour venir réaliser sa bière que l’attente est de trois mois. Nos principaux clients restent les comités d’entreprises. Et cela sans faire de pub, uniquement par le bouche-à-oreille.”
Il faut dire que Lionel Bailly est loin d’être un amateur. Le palmarès récent de cet ancien informaticien parle pour lui : 6 premiers prix FIBA (Festival International de la Bière Artisanale), un Grand Prix du jury du FIBA, 7 fourquets d’Or, un fourquet d’argent et un fourquet de bronze au concours national organisé par le musée français de la brasserie, ou encore 2 médailles d’argent au concours général agricole de Paris. “Mon but a toujours été de partager ma passion pour la bière. Et d’apprendre aux gens à la brasser eux-mêmes.”
Avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 170 000 euros, il a de quoi être satisfait. Et de quoi lancer de nouveaux projets. La grande nouveauté de la cuvée 2012 à Pico’Mousse est sans doute le lancement d’une micro-brasserie. Une grande cuve de 1200 litres, pensée par Lionel Bailly, a été installée dans les locaux de l’entreprise. Un investissement de 25 000 euros, entièrement autofinancé.
Cette micro-brasserie permet à chacun – particulier, entreprise ou institution – de commander des fûts de 30 litres. À la carte, on trouve de la bière, bien sûr, mais aussi de la limonade, boisson qui fait la fierté de Pico’Mousse : “On n’arrive presque pas à suivre la demande ! Notre recette est traditionnelle, comme on n’en trouve plus dans le commerce, avec de vrais morceaux de citrons incorporés au moment de la fabrication.”
Pico’Mousse a donc rencontré le succès, sans que cela fasse oublier au patron quelques règles citoyennes. “On travaille de façon éco-responsable. Nos matières premières viennent toutes de France. Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on fait très bien à deux pas de chez nous ? Nous participons de cette manière à faire vivre des producteurs locaux. »
Le houblon et l’orge sont ainsi de culture française et les fûts utilisés pour les clients situés à plus de 40 km sont jetables et recyclables. Par ailleurs, la cuve installée pour la micro-brasserie a été conçue pour nécessiter moins d’eau que ses homologues industrielles : 4 à 7 litres suffisent pour un litre de bière, alors qu’il en faut d’habitude jusqu’à onze.
Prochaine étape pour Pico’Mousse ? Sans doute la création d’une franchise. “On y pense, admet Lionel Bailly. Peut-être dans quelques mois…”
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