Les tatouages, maquillages permanents et autres piercings sont l’objet depuis plusieurs années d’un engouement dans la population, en particulier chez les jeunes. Les périodes de vacances sont généralement propices à ces réalisations. Mais ces pratiques ne sont pas sans risque, sur lesquels l’Agence régionale de santé attire l’attention.
Les techniques utilisées consistent à introduire par piquage dans la peau des encres ou des pigments colorés ou à percer une partie du corps pour y mettre un bijou. Ces pratiques ne sont pas sans risque et peuvent transmettre des bactéries ou des virus, si les mesures de prévention adéquates ne sont pas prises. Dans les cas les plus graves, des transmissions de germe, en particulier de virus des hépatites B et C ou du virus du sida peuvent survenir.
Ce sont les Agences régionales de santé qui assurent l’enregistrement des professionnels du tatouage, du piercing et du maquillage permanent. Au 1er janvier 2012, en Rhône-Alpes, 528 professionnels avaient déclaré leur activité. Cette déclaration, comme l’obligation de suivre une formation relative à l’hygiène et à la salubrité auprès d’organismes agréés, s’imposent à ces professionnels.
L’exercice d’une activité non déclarée, au domicile des clients ou des professionnels et sans formation préalable, est interdit et relève d’infraction pénale. L’ARS participe également au contrôle du respect de l’hygiène des actes pratiqués en effectuant des inspections sur les lieux d’exercice.
Si, dans la plupart des cas, les bonnes pratiques sont respectées, l’ARS attire l’attention sur plusieurs points vérifiables par chacun : une information détaillée auprès du client doit être réalisée concernant les risques potentiels avant, pendant et après les actes (caractère irrémédiable, risque d’infection, risque d’allergie…) ; les locaux doivent être propres et aérés ; le professionnel doit utiliser préférentiellement du matériel (aiguille, pince, gants…) à usage unique et stérile dont l’emballage est ouvert devant le client ; les encres de tatouage doivent être conditionnées pour rester stériles ; un lavage des mains très rigoureux par le professionnel et une désinfection minutieuse de la peau ou des muqueuses du client en plusieurs étapes doivent être pratiqués.
Si vous avez des doutes à la suite de la réalisation d’un tatouage ou d’un piercing, parlez-en à votre médecin traitant. Éventuellement, adressez-vous à un centre de dépistage anonyme et gratuit qui pourra réaliser un dépistage des hépatites virales B et C et du VIH/Sida.
Derniers commentaires