Ceux qui y étaient s’en souviennent encore. Forcément. D’abord, il y avait la chaleur. Et l’ambiance. Quelle ambiance, avec une foule débordant largement le parc Louis-Dupic. Jamais, de mémoire de festivalier vénissian, on n’avait vu autant de monde. Nous étions en 1999, c’était la Nuit métisse -programmée par Michel Jacques-, et Zebda tombait la chemise pour la première fois à Vénissieux. Ils reviendront d’autres fois mais séparément : les deux frangins Mouss et Hakim pour un Grand Rendez-vous, puis Magyd Cherfi lors de Fêtes escales.
Après plusieurs années de mise en veilleuse pour cause de carrières solos, les Toulousains sont de retour à Vénissieux, forts d’un nouvel album, “Second tour”. On y retrouve la gouaille, la pêche, l’accent et quelques revendications. Motivés, nos gars le semblent toujours autant et s’ils ne tombent plus la chemise, ils vont certainement la mouiller. Ils se produiront au soir du 12 juillet dans le parc Louis-Dupic après l’après-midi jeunesse (de 16h30 à 19h30). The Waggons (voir ci-contre) et les quatre beatboxers d’Under Kontrol les précéderont sur la grande scène.
Ray Lema favorise les enchaînements : n’a-t-il pas repris « C’est une Garonne », la chanson de Nougaro qui ne peut que ravir Zebda ? Fort de sa section cuivres, le pianiste congolais donne des couleurs jazzy à la musique du monde pour parfois se réfugier dans des solos acoustiques du meilleur effet. Le 13 juillet, il succédera à Fêtes escales des Zenfants (de 16h30 à 19h30) et aux onze musiciens latinos de Cumbia Ya. La soirée s’achèvera, aux alentours de 23h30, par le rituel feu d’artifice.
Le 14 juillet sera consacré à la chanson française, au sens le plus divers possible. La musique de Georges Bizet ouvrira les festivités. Dès 11 heures, l’orchestre et les chœurs de l’Opéra de Lyon entonneront les plus grands airs de « Carmen », de « Toréador » à « L’amour est enfant de bohème ». Depuis que l’institution lyonnaise et la Ville de Vénissieux ont développé leur partenariat, chaque été, ses artistes viennent se produire sur la grande scène du festival. Après les belles prestations de l’orchestre de l’Opéra et de la Maîtrise, après la retransmission sur grand écran du « Porgy & Bess » de Gershwin, place donc à la musique immortelle de Bizet, avec chœurs et orchestre.
Venez au pique-nique avec vos nappes
Elles étaient devenues une des traditions du 14 juillet dans le parc Dupic. Sitôt les dernières notes de l’Opéra éteintes, on s’en allait chercher auprès des organisateurs les célèbres nappes Veninov à carreaux rouges ou bleus, pour accueillir le pique-nique. Mais cette fois, il faudra apporter sa propre nappe ou bien s’allonger sur l’herbe tendre. On sait que l’entreprise était menacée de fermeture, la production arrêtée et les salariés licenciés. L’activité va reprendre mais bien sûr, Veninov n’a pu fournir son contingent de jolies toiles cirées. Qu’à cela ne tienne, celles de 2013 n’en seront que plus accueillantes.
Après une après-midi ponctuée d’animations variées, parmi lesquelles la dictée républicaine de Thierry Renard (Espace Pandora) qui attire toujours plus de monde, la journée républicaine se terminera en musique, avec toujours la chanson française au programme. D’abord, dès 19 heures, avec Ginkgoa et R.wan pour finir en beauté avec Christophe Miossec. Le chanteur breton a laissé d’excellents souvenirs de son passage au Théâtre de Vénissieux en 2005. C’était l’époque où il reprenait « Salut les amoureux » de Joe Dassin, où il chantait sa quarantaine, les gueules cassées et « Ta chair ma chère ». Miossec nous revient avec des « Chansons ordinaires », du titre de son huitième album, sorti en septembre dernier. Il est attendu avec impatience.
Plus d’infos : www.ville-venissieux.fr/fetesescales