Un rassemblement était organisé jeudi matin devant le restaurant de Vénissieux, en solidarité avec un délégué CGT menacé de licenciement. La direction l’accuse de harcèlement sexuel. « Mensonges » rétorque le syndicat.
C’est entouré de syndicalistes de l’union locale de Vénissieux/Saint-Fons qu’Imani Mmadi, délégué CGT chez McDonald’s, est venu défier une direction qui – il en est convaincu – veut sa tête. Depuis le 17 avril, ce jeune homme, qui occupait le poste d’équipier polyvalent au restaurant de la place Gabriel-Péri à Lyon, est sous le coup d’une mesure de mise à pied conservatoire. Motif officiellement invoqué : “Harcèlement sexuel et propos sexistes”.
Pour la CGT, ces accusations sont totalement mensongères. Elles ne visent qu’à écarter un syndicaliste gênant. “Je suis délégué pour quatre restaurants, explique l’intéressé : Gabriel-Péri, Sans-Souci, Grange-Blanche et Vénissieux. J’ai découvert au mois de mars que l’on nous avait caché l’effectif réel. Nous sommes 250 en tout, ce qui m’autorise à prendre 30 heures de délégation syndicale par mois au lieu de 15. Mais la direction refuse. Par ailleurs, elle n’apprécie pas les combats que je mène pour le respect du droit du travail, notamment pour le calcul et le versement des primes. Je les dérange et ils veulent se débarrasser de moi, c’est aussi simple que ça.”
L’affaire est dans les mains de l’Inspection du travail, qui doit se prononcer au plus tard le 14 juillet sur un éventuel licenciement. L’employeur fait valoir des témoignages de salariées qui prouveraient les accusations de harcèlement. Mais M. Mmadi dispose également de témoignages contraires qui démontreraient que l’on est en présence d’une machination.
Les militants CGT rassemblés ce jeudi matin ont tenté de pénétrer dans l’établissement pour distribuer des tracts aux consommateurs. Mais ils ont trouvé porte close.
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