Ce dossier est très complexe, tant en matière technique que financière et juridique. C’est pourquoi la Ville a décidé de se doter d’une assistance de maîtrise d’ouvrage. Un bureau d’études doit être nommé prochainement. L’annonce en a été faite jeudi 28 juin, par le maire, Michèle Picard, en ouverture du comité de transparence et de surveillance du chauffage. Partant des conclusions du bureau d’études, une concertation s’engagera à la rentrée. Le mode de gestion pourrait être défini au printemps 2013 et le délégataire nommé au plus tard en juin 2014. “On va tout remettre sur la table avec un triple objectif, soulignait Pierre-Alain Millet, adjoint en charge du dossier. Nous souhaitons réduire encore le tarif de l’énergie, renforcer l’efficacité énergétique à travers l’isolation et la maîtrise des consommations, et poursuivre notre effort de transparence auprès des usagers.”
Tout remettre sur la table ne signifie évidemment pas tout remettre en cause. Car les effets positifs de la diversification énergétique, engagée voici une dizaine d’années, sont aujourd’hui tangibles. La mise en service de la chaufferie bois en novembre 2010, puis d’une chaufferie gaz un an plus tard, a nettement réduit la dépendance au fuel, et du même coup le tarif de l’énergie. La Ville a en outre négocié avec la SECV le gel du prix du gaz jusqu’à fin 2014. L’année 2011, il est vrai exceptionnellement douce sur le plan climatique, a été marquée par une baisse de 15 % de la facture énergétique. Et les projections pour 2012, année d’ores et déjà beaucoup plus rigoureuse, montrent une légère hausse. “Mais à consommation égale on baisserait”, précisait l’adjoint.
Cependant, certains copropriétaires et locataires ont tenu un autre discours. “Vous faites peut-être des économies, mais pas nous”, lançait une dame, furibonde, en brandissant sa facture.
Si le coût de l’énergie primaire fournie par la SECV est en baisse, il faut savoir que ce sont ensuite les syndics de copropriété et les bailleurs sociaux qui prennent la main dans le réseau secondaire des sous-stations. “C’est peut-être avec eux qu’il faut voir, avançait Pierre-Alain Millet. Et puis d’une zone à l’autre on se rend qu’il y a de grosses différences de consommation. Cet aspect aussi doit être travaillé.”
“En fait, il nous faudrait un comité de transparence du réseau secondaire”, proposait un copropriétaire. On n’a pas fini de parler du chauffage urbain à Vénissieux.