Trois ans de préparation auront été nécessaires aux bailleurs sociaux du département du Rhône, aux services de l’État, du Conseil général et du Grand Lyon, pour mettre en place le fichier commun de la demande locative sociale. L’idée est simple et pleine de bon sens : plutôt que de multiplier les demandes auprès des bailleurs ou dans les services logement des communes, une seule démarche suffit.
Ce système est opérationnel depuis début juin. “Le plus difficile a été d’interconnecter les systèmes informatiques des 30 bailleurs sociaux et des 30 communes partenaires dont Vénissieux, explique Frédéric Couty, le chef de projet. Cela représente un patrimoine de 140 000 logements. Il n’y a pas d’équivalent en France d’un tel système de gestion sur un parc locatif aussi important.”
L’intérêt pour le candidat au logement est évident : gain de temps, simplification et augmentation des chances de trouver un toit qui réponse à ses attentes. L’an dernier, dans le département, on avait recensé 120 000 dépôts de dossiers pour 60 000 candidats, soit une moyenne de deux dossiers par demandeur. “Nous n’aurons plus ces doublons, poursuit Frédéric Couty. Et on pourra mieux gérer la demande. Par exemple, si quelqu’un n’obtient pas un T2 auprès l’OPAC du Rhône à Vénissieux, son dossier sera examiné par GrandLyon Habitat, Alliade… et même au-delà par les bailleurs des autres communes. Mais on ne va pas non plus envoyer les gens à l’autre bout du département, les candidats doivent émettre des vœux, notamment sur la zone géographique choisie.”
L’intérêt est également grand pour les professionnels, qui vont enfin pourvoir s’appuyer sur une vision statistique fine de leur activité. “Les demandes en double faussaient l’approche de la problématique, précise le chef de projet. Désormais, nous pouvons faire se rencontrer l’offre et la demande et surtout mettre à jour de façon régulière les fichiers. C’est un outil précieux pour les bailleurs sociaux et les communes.”
Si l’entrée dans le dispositif du fichier commun de la demande locative était obligatoire pour les bailleurs sociaux, les communes avaient le choix. Parmi les 30 communes qui ont choisi d’en faire partie, on retrouve toutes celles, comme Vénissieux, Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Bron ou encore Saint-Priest, qui ont un important parc social sur leur territoire.
La limite du système, même s’il est performant, tient évidemment à la pénurie de logements sociaux. C’est au demeurant l’un des premiers enseignements : en travaillant à la mise en place du fichier commun, il est apparu que le nombre de demandes non satisfaites s’élevait, non pas à 50 000 comme on le pensait, mais à près de 70 000.
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