Les salariés d’Ineo GDF Suez, dont le siège est situé rue Pelloutier à Vénissieux, ont entamé ce matin leur 10e jour de grève. Mais la direction reste sourde à leurs revendications salariales et le mouvement s’essouffle.
Le cœur n’y était plus ce matin devant le siège de la société Ineo, rue Pelloutier. À l’entame de leur dixième jour de grève, soutenus par la CGT et la CFDT, les salariés de cette filiale de GDF Suez, spécialisée dans la pose et l’entretien des lignes à haute tension, ne nourrissaient plus guère d’espoir sur leurs chances d’obtenir satisfaction.
À leur demande d’une augmentation de 100 euros du salaire de base mensuel, d’une revalorisation des indemnités kilométriques, ou encore d’une hausse des primes d’encadrement, la direction est restée sourde, conditionnant l’ouverture de négociations à la reprise du travail.
“Le mouvement s’essouffle, admet Jacky Veysseyre. C’est dur pour les gars de faire dix jours de grève. Déjà qu’ils ne gagnent pas grand-chose…”. Le salaire brut d’un monteur avec 10 ans d’expérience s’élève en effet à un peu plus de 10 euros de l’heure, soit environ 1 600 euros par mois. Pas très élevé pour des techniciens qui travaillent parfois à 80 mètres de haut. “Nous avons un forfait de 77 euros par jour en déplacement pour dormir et manger, précise l’un d’entre eux. Ce n’est évidemment pas suffisant. Nous sommes d’ailleurs beaucoup à nous être équipés de petites caravanes pour toucher le moins possible à cette indemnité et améliorer l’ordinaire.”
Au-delà des insuffisances salariales, les grévistes dénoncent le recours grandissant à la sous-traitance étrangère, notamment portugaise et polonaise. “À terme c’est une menace évidente pour les salariés d’Ineo”, estime Jacky Veysseyre.
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