Ce sera la première du genre dans le Rhône. Elle ouvrira fin 2013, au 22 de l’avenue Viviani, dans les anciens locaux de la société Assystem. Il s’agit d’une RHVS, autrement dit une Résidence hôtelière à vocation sociale.
Le groupe Amallia, porteur du projet, annonce 77 studios de 14 m2 tout équipés, pour des tarifs à la nuitée allant de 23 à 35 euros selon la durée. Des services hôteliers comme l’accueil, la blanchisserie, le ménage et le petit-déjeuner seront également proposés. C’est la particularité des RHVS : elles se situent au croisement de l’hôtellerie, du logement classique et de la résidence services.
Même si tout le monde peut y avoir accès, la future RHVS cible un public précis : celui des jeunes étudiants, apprentis, salariés, employés, ou encore stagiaires qui, pour des raisons liées à leurs parcours, ont besoin d’un hébergement temporaire dans la région lyonnaise. Deux tiers des studios seront du reste réservés aux salariés des entreprises qui cotisent au “1 % logement” (rebaptisé Action logement) au travers d’Amallia. Le coût du projet s’élève à 4 millions d’euros, dont 873 000 euros de l’État et des collectivités.
Cette opération s’inscrit dans un plan d’actions beaucoup plus large en faveur du logement des jeunes, qui associe Amallia et l’URCLLAJ (Union régionale des comités locaux pour le logement des jeunes). Les deux partenaires ont récemment signé une convention pour formaliser leur engagement commun. Ils entendent améliorer l’information sur les dispositifs d’aides existants, mobiliser davantage ces aides, et mettre en place une démarche prospective pour mieux anticiper les besoins. “Notre credo, explique Hervé Mahl, président de l’URCLLAJ, est d’offrir du logement pour que les jeunes ne soient pas empêchés d’accéder à l’emploi.” Car si l’on parle souvent, à juste titre, de l’importance d’avoir un emploi pour se loger, l’inverse est également vrai. “De plus en plus de jeunes sont contraints de refuser un emploi faute de logement, souligne Pascal Parent, directeur général d’Amallia. Une entreprise sur cinq déclare avoir des difficultés à recruter pour cette raison. C’est contre cela que nous voulons agir.”
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.