Les salariés, les 22 bénévoles et le directeur de l’association des centres sociaux des Minguettes, Christian Joyeux-Bouillon, ont travaillé dur pour atteindre l’objectif important qu’ils s’étaient fixé : faire bouger les habitants des Minguettes d’un quartier à l’autre, qui trouvent dans les deux centres sociaux des activités non pas redondantes mais complémentaires. Exemple, la petite enfance : « Les 4/5 ans et 7/8 ans sont accueillis à Roger-Vailland alors que les activités des 5/6 et des 6/7 se trouvent à Eugénie-Cotton. Comme les salariés, qui bougent d’une structure à l’autre, les parents accompagnent donc leurs enfants sur les deux sites, sans difficulté, selon leurs âges. Certes, au début, nous avions quelques appréhensions, reconnaît le directeur. Les familles allaient-elles suivre ? Mais très rapidement tout s’est très bien passé. L’avenue Jean-Cagne n’est pas une barrière entre les deux centres !
« 762 familles sont inscrites, ce qui correspond à 1568 personnes. 33% d’entre elles viennent du quartier Léo-Lagrange, 19% de Monmousseau, Edouard-Herriot et Démocratie, 15% de Pyramide, 6% d’Amstrong, 14% du secteur Darnaise, Rotonde Division Leclerc. 13% habitent d’autres quartiers. Car nous agissons également dans Vénissieux, grâce à la solidarité qui existe depuis longtemps avec les centres sociaux du Moulin-à-Vent et de Parilly”.
Outre les activités de loisirs, ont été développés l’accompagnement et le soutien à la parentalité. « C’est passé par le renforcement de l’accueil et de l’écoute des parents dans nos crèches et dans nos centres de loisirs, ou par la création d’espaces permettant des activités communes aux parents et à leurs enfants. On a également inventé avec des partenaires et des parents d’autres manières d’encourager la réussite scolaire et l’épanouissement familial. »
Un partenariat avec la mission locale s’est mis en route autour d’un groupe de jeunes parents en situation de monoparentalité, ce qui a permis de travailler sur les questions de garde d’enfants et sur la difficulté pour ces jeunes adultes de s’insérer professionnellement.
Au-delà des familles adhérentes, les responsables sont allés à la rencontre des habitants. Depuis décembre, tous les vendredis à partir de 8 h 30, les équipes accueillent à Roger-Vailland tous ceux qui le souhaitent, sans inscription, avec ou sans rendez-vous. C’est l’occasion de se rencontrer “comme au café” et de discuter “comme à la maison” . Un accueil spécifique et régulier a été mis en place “hors les murs” des centres sociaux sur le quartier de la Pyramide, une fois tous les quinze jours. “Notre objectif est d’aller au-devant des habitants éloignés des structures. »