Une soixantaine de personnes ont récemment participé à l’hôtel de ville de Vénissieux à une réunion de travail organisée dans le cadre du Conseil local de santé mentale de Vénissieux/Saint-Fons. Les maires Michèle Picard et Christiane Demontès, ainsi que Jacques Marescaux, directeur du CHS Saint-Jean-de-Dieu souhaitaient avoir une réflexion sur l’actualité et les perspectives de ces instances de concertation transversale que sont les CLSM.
Pour ce faire, ils avaient invité Jean-Luc Roelandt, psychiatre directeur du centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (CCOMS), Pauline Guézennec, chargée de mission au CCOMS pour les CLSM, et Marc Godefroy, maire de Lecelles (Nord Pas-de-Calais).
Composés d’élus et d’acteurs du soin (secteur de la psychiatrie) et du social, les CLSM ont d’abord pour objectif de définir les priorités locales en termes de santé mentale : logement, insertion, scolaire, social, etc. En fonction des problématiques mises en évidence, ils élaborent des projets en partenariat avec les structures concernées. Sans disposer d’une autorité légale, les CLSM représentent donc un espace de concertation et de réflexion pour une approche transversale de la santé mentale.
Le maire de Vénissieux insistait d’ailleurs particulièrement sur le partenariat entre acteurs de la cité et de la santé. “Le thème de la santé mentale, longtemps tabou, dépasse le strict enjeu sanitaire, relevait Michèle Picard. Ce n’est pas seulement la relation conflictuelle avec un voisin, ce n’est pas non plus la camisole… ça peut être un deuil, un passage difficile, la perte d’un emploi, le sentiment de solitude, tout un ensemble de ruptures qui rend les bascules possibles. »
Elle rappelait qu’à Vénissieux, une instance « santé psychique et logement » a été lancée en 2009 dans le cadre des ateliers Santé Ville. S’y retrouvent des bailleurs et des travailleurs sociaux ainsi que des agents du service du logement. “Observer, prévenir, préserver la santé, ce sont des missions d’une extrême importance dans des villes populaires comme les nôtres, qui encaissent plus durement les chocs économiques”, insistait le maire, montrant toute l’utilité du CLSM et l’attention qu’elle lui porte.