Le cauchemar est terminé pour Roger N’Zembele, ce Vénissian sans-papiers, originaire de le République démocratique du Congo, arrivé en France en janvier 2002. Il a reçu hier un courrier du tribunal administratif lui annonçant que l’appel du préfet était rejeté. Il a donc obtenu sa carte « vie privée et familiale » de 1 an et peut enfin vivre sereinement.
On se souvient de la forte mobilisation l’an dernier à Vénissieux pour faire sortir du centre de rétention administrative Roger N’Zembele. Les enseignants, les militants de RESF, les parents d’élèves, les voisins et les élus avaient organisé des manifestations à Lyon et à Vénissieux.
Roger vit à Vénissieux avec sa compagne angolaise (en situation régulière), son fils aîné Doudou âgé de 7 ans et leurs deux enfants : Bryan 5 ans et Fendi 3 ans. Les deux aînés sont scolarisés à l’école Léo-Lagrange et Fendi est inscrite à la crèche.
Roger avait fait fait plusieurs demandes de régularisation, toutes refusées. Et la situation s’était aggravée en mars 2011 : il était arrêté chez lui un matin et emmené au centre de rétention. L’école de ses enfants (enseignants et parents), RESF et les élus de Vénissieux s’étaient alors fortement mobilisés pour le faire sortir. Après pratiquement un mois de rétention, Roger était enfin libéré. Quelques semaines plus tard, il se présentait devant le tribunal administratif qui décidait de sa régularisation au titre de la vie privée et familiale. Mais la préfecture avait fait appel de cette décision.
Hier, Roger a reçu un courrier du tribunal lui annonçant que cet appel était rejeté. Le combat est enfin terminé. Une bonne nouvelle pour Roger et pour toutes les personnes qui se sont battues pour lui et sa famille !