Le président-candidat Nicolas Sarkozy, en visite lundi à la Fonderie du Poitou, dans le département de la Vienne, a annoncé que ce fabricant de culasses, en redressement judiciaire, était “sauvé”. Nul ne le regrettera, à commencer par les 392 des 455 salariés qui pourraient garder leurs emplois. Mais le nom du repreneur, Saint-Jean Industries, n’est pas pour rassurer. Il laisse un pénible souvenir à Vénissieux, où il a fermé voici trois ans son site de production de l’avenue Viviani, supprimant 108 emplois. Le voir aujourd’hui présenté en sauveur ne manque pas de surprendre.
Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, exprime dans un communiqué sa “colère” et ses “inquiétudes” face à ce qu’elle qualifie de “Monopoly financier”. “Je comprends l’amertume, le dégoût et le sentiment de profonde injustice que doivent ressentir les 108 salariés de la fonderie de Vénissieux, écrit-elle. (…) Sauveur là-bas, liquidateur ici, les ficelles de ces investissements (sans lendemain ?) sont trop grosses et montrent à quel point le Monopoly financier auquel se livrent les groupes industriels ronge nos emplois et la production en France”.
Le sénateur Guy Fischer exprime également son “écœurement” et dénonce “une basse manœuvre électoraliste [qui] illustre bien l’absence d’honnêteté de cette droite que la grande majorité des Français veut mettre dehors”. Comme le maire de Vénissieux, il doute que ce sauvetage en soit vraiment un. Et rappelle que “Saint-Jean Industries avait repris la fonderie Duranton Sicfond de Vénissieux en 2005… pour la mettre en liquidation en 2009.”
Michèle Picard “ne souhaite pas aux ouvriers de la Fonderie du Poitou de connaître dans un proche avenir l’humiliation et le mépris qu’ont subis les salariés de Vénissieux”. Mais elle constate que “de tels agissements nous montrent combien cette politique de vente et de rachat des usines, de délocalisation et de précarisation des salariés, saigne l’industrie et nos savoir-faire en toute impunité”.
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BOUVARD
19 avril 2012 à 19 h 52 min
La colère de Michèle Picard est légitime :
Je faisais partie des salariés de Saint Jean Industrie Vénissieux.
Nous fumes une quarantaine d’employés à porter plainte auprès du Conseille De Prud’hommes pour licenciement abusif et exécution fautive du contrat de travaille (il faut aussi savoir que Saint Jean Industrie Lyon avait changé de nom et un nouveau PDG avait été nommé quelques semaines avant les menaces de dépôt de bilan…cela en dit long sur l’honnêteté et la moralité des dirigeants de Saint Jean Industrie).
Le Conseil De Prud’hommes nous a rendu un jugement favorable (à l’unanimité du jury).
Mais la Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Lyon a réformé le jugement entrepris, en ne prenant en considération visiblement que les faits, sans étudier vraiment le dossier.
Dépités et abasourdis, nous avons renoncé au pourvoi en cassation.
Dire que la justice nous a déçus serait un euphémisme.
Nous savions qu’elle était sous influence, mais nous n’aurions jamais imaginé qu’elle soit si arrogante.
La colère de Madame Picard est partagée par plus de 100 personnes qui n’ont jamais retrouvé un emploi équivalent à celui qu’ils ont perdu et qui ne croient plus à la justice.
BOUVARD
19 avril 2012 à 19 h 52 min
La colère de Michèle Picard est légitime :
Je faisais partie des salariés de Saint Jean Industrie Vénissieux.
Nous fumes une quarantaine d’employés à porter plainte auprès du Conseille De Prud’hommes pour licenciement abusif et exécution fautive du contrat de travaille (il faut aussi savoir que Saint Jean Industrie Lyon avait changé de nom et un nouveau PDG avait été nommé quelques semaines avant les menaces de dépôt de bilan…cela en dit long sur l’honnêteté et la moralité des dirigeants de Saint Jean Industrie).
Le Conseil De Prud’hommes nous a rendu un jugement favorable (à l’unanimité du jury).
Mais la Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Lyon a réformé le jugement entrepris, en ne prenant en considération visiblement que les faits, sans étudier vraiment le dossier.
Dépités et abasourdis, nous avons renoncé au pourvoi en cassation.
Dire que la justice nous a déçus serait un euphémisme.
Nous savions qu’elle était sous influence, mais nous n’aurions jamais imaginé qu’elle soit si arrogante.
La colère de Madame Picard est partagée par plus de 100 personnes qui n’ont jamais retrouvé un emploi équivalent à celui qu’ils ont perdu et qui ne croient plus à la justice.
BOUVARD
19 avril 2012 à 19 h 52 min
La colère de Michèle Picard est légitime :
Je faisais partie des salariés de Saint Jean Industrie Vénissieux.
Nous fumes une quarantaine d’employés à porter plainte auprès du Conseille De Prud’hommes pour licenciement abusif et exécution fautive du contrat de travaille (il faut aussi savoir que Saint Jean Industrie Lyon avait changé de nom et un nouveau PDG avait été nommé quelques semaines avant les menaces de dépôt de bilan…cela en dit long sur l’honnêteté et la moralité des dirigeants de Saint Jean Industrie).
Le Conseil De Prud’hommes nous a rendu un jugement favorable (à l’unanimité du jury).
Mais la Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Lyon a réformé le jugement entrepris, en ne prenant en considération visiblement que les faits, sans étudier vraiment le dossier.
Dépités et abasourdis, nous avons renoncé au pourvoi en cassation.
Dire que la justice nous a déçus serait un euphémisme.
Nous savions qu’elle était sous influence, mais nous n’aurions jamais imaginé qu’elle soit si arrogante.
La colère de Madame Picard est partagée par plus de 100 personnes qui n’ont jamais retrouvé un emploi équivalent à celui qu’ils ont perdu et qui ne croient plus à la justice.
BOUVARD
19 avril 2012 à 19 h 52 min
La colère de Michèle Picard est légitime :
Je faisais partie des salariés de Saint Jean Industrie Vénissieux.
Nous fumes une quarantaine d’employés à porter plainte auprès du Conseille De Prud’hommes pour licenciement abusif et exécution fautive du contrat de travaille (il faut aussi savoir que Saint Jean Industrie Lyon avait changé de nom et un nouveau PDG avait été nommé quelques semaines avant les menaces de dépôt de bilan…cela en dit long sur l’honnêteté et la moralité des dirigeants de Saint Jean Industrie).
Le Conseil De Prud’hommes nous a rendu un jugement favorable (à l’unanimité du jury).
Mais la Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Lyon a réformé le jugement entrepris, en ne prenant en considération visiblement que les faits, sans étudier vraiment le dossier.
Dépités et abasourdis, nous avons renoncé au pourvoi en cassation.
Dire que la justice nous a déçus serait un euphémisme.
Nous savions qu’elle était sous influence, mais nous n’aurions jamais imaginé qu’elle soit si arrogante.
La colère de Madame Picard est partagée par plus de 100 personnes qui n’ont jamais retrouvé un emploi équivalent à celui qu’ils ont perdu et qui ne croient plus à la justice.
Kamizole
19 avril 2012 à 15 h 05 min
Vous avez tort de vous insurger, c’est tellement « tendance »… A condition d’apprécier la globalisation et la mondialisation ultralibérales. Montupet proposait en 1995 aux salariés licenciés d’une autre usine de l’Oise des postes à Châteauroux, au Québec, au Mexique et dans sa nouvelle usine de Bulgarie… Je n’ai pas eu le temps de faire des recherches sur Saint-Jean industries et ses différents sites industriels en France et à l’étranger, le cas échéant.
Mais cela ressemble furieusement à Petroplus… La raffinerie que Sarkozy prétend avoir sauvé – pour 6 mois ! grâce à un apport de fonds de son ancien propriétaire (Shell). Or, parmi les repreneurs potentiels l’on retrouve le Suisse Klesh. Je me suis livrée à des recherches pour m’apercevoir que ce prédateur du même tonneau que le PDG de Saint-Jean industrie avait déjà coulé Myrys- l’usine de production et la quelque centaine de magasins – et qu’il avait repris en novembre 2011 l’activité PCV du chimiste Arkema (anciennement Total)…
Je remarque que les prétendus sauvetages industriels de ces derniers mois sont fondés sur des solutions à la petite semaine. Seafrance repris par la SNCF, Photowatt par EDF et Lejaby par un maroquinier sous-traitant de Vuitton… alors que François Hollande et Arnaud Montebourg proposaient la reprise par la fondatrice de « Princesse Tam-tam » qui eût permis de sauvegarder l’entreprise de lingerie féminine.
C’est toute cette logique avec laquelle il faudrait en finir.
Kamizole
19 avril 2012 à 15 h 05 min
Vous avez tort de vous insurger, c’est tellement « tendance »… A condition d’apprécier la globalisation et la mondialisation ultralibérales. Montupet proposait en 1995 aux salariés licenciés d’une autre usine de l’Oise des postes à Châteauroux, au Québec, au Mexique et dans sa nouvelle usine de Bulgarie… Je n’ai pas eu le temps de faire des recherches sur Saint-Jean industries et ses différents sites industriels en France et à l’étranger, le cas échéant.
Mais cela ressemble furieusement à Petroplus… La raffinerie que Sarkozy prétend avoir sauvé – pour 6 mois ! grâce à un apport de fonds de son ancien propriétaire (Shell). Or, parmi les repreneurs potentiels l’on retrouve le Suisse Klesh. Je me suis livrée à des recherches pour m’apercevoir que ce prédateur du même tonneau que le PDG de Saint-Jean industrie avait déjà coulé Myrys- l’usine de production et la quelque centaine de magasins – et qu’il avait repris en novembre 2011 l’activité PCV du chimiste Arkema (anciennement Total)…
Je remarque que les prétendus sauvetages industriels de ces derniers mois sont fondés sur des solutions à la petite semaine. Seafrance repris par la SNCF, Photowatt par EDF et Lejaby par un maroquinier sous-traitant de Vuitton… alors que François Hollande et Arnaud Montebourg proposaient la reprise par la fondatrice de « Princesse Tam-tam » qui eût permis de sauvegarder l’entreprise de lingerie féminine.
C’est toute cette logique avec laquelle il faudrait en finir.
Kamizole
19 avril 2012 à 15 h 05 min
Vous avez tort de vous insurger, c’est tellement « tendance »… A condition d’apprécier la globalisation et la mondialisation ultralibérales. Montupet proposait en 1995 aux salariés licenciés d’une autre usine de l’Oise des postes à Châteauroux, au Québec, au Mexique et dans sa nouvelle usine de Bulgarie… Je n’ai pas eu le temps de faire des recherches sur Saint-Jean industries et ses différents sites industriels en France et à l’étranger, le cas échéant.
Mais cela ressemble furieusement à Petroplus… La raffinerie que Sarkozy prétend avoir sauvé – pour 6 mois ! grâce à un apport de fonds de son ancien propriétaire (Shell). Or, parmi les repreneurs potentiels l’on retrouve le Suisse Klesh. Je me suis livrée à des recherches pour m’apercevoir que ce prédateur du même tonneau que le PDG de Saint-Jean industrie avait déjà coulé Myrys- l’usine de production et la quelque centaine de magasins – et qu’il avait repris en novembre 2011 l’activité PCV du chimiste Arkema (anciennement Total)…
Je remarque que les prétendus sauvetages industriels de ces derniers mois sont fondés sur des solutions à la petite semaine. Seafrance repris par la SNCF, Photowatt par EDF et Lejaby par un maroquinier sous-traitant de Vuitton… alors que François Hollande et Arnaud Montebourg proposaient la reprise par la fondatrice de « Princesse Tam-tam » qui eût permis de sauvegarder l’entreprise de lingerie féminine.
C’est toute cette logique avec laquelle il faudrait en finir.
Kamizole
19 avril 2012 à 15 h 05 min
Vous avez tort de vous insurger, c’est tellement « tendance »… A condition d’apprécier la globalisation et la mondialisation ultralibérales. Montupet proposait en 1995 aux salariés licenciés d’une autre usine de l’Oise des postes à Châteauroux, au Québec, au Mexique et dans sa nouvelle usine de Bulgarie… Je n’ai pas eu le temps de faire des recherches sur Saint-Jean industries et ses différents sites industriels en France et à l’étranger, le cas échéant.
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C’est toute cette logique avec laquelle il faudrait en finir.