À l’approche de l’été, les méthodes de régime fleurissent dans les magazines. Sans sucres ou sans graisse, sans sucres et sans graisse, riche en protéines ou globalement restrictif… les recettes sont multiples. Un grand nombre de femmes a décidé un jour ou l’autre de se lancer dans cette aventure. Et ce ne sont pas les mamans de Vénissieux rencontrées au centre social Eugénie-Cotton qui vont me contredire. Dans le cadre de la Semaine de la femme organisée par les centres sociaux et la maison de quartier Darnaise, elles étaient récemment une dizaine à participer à une discussion sur les régimes et le diktat de la minceur. Un débat “entre filles” passionnant, animé par Catherine, infirmière au Bus info santé.
Cette jeune maman a tout essayé. Dukan, Montignac, Weight Watchers, le régime hyperprotéiné ou encore celui à l’ananas, la soupe aux choux, le thé à l’oignon (on mange ou boit un seul aliment toute la journée). Sans oublier les médicaments, un mauvais souvenir pour cette dame : “Délivré sans ordonnance, il m’a rendue malade. Au bout de deux jours, j’ai arrêté. Il m’en reste donc deux boîtes. J’ai perdu des sous, pas du poids !”
Mais qu’est-ce qui fait courir les femmes après ces régimes ? Les réponses fusent : nos hommes ne voient que des corps bien foutus à la télé… il y a une énorme pression sur nous… on se veut mince pour plaire… on se laisse conditionner par la pub, les photos sur les magazines même si on est bien conscientes qu’elles sont retouchées. Et puis, quand arrive l’été, on a envie de s’habiller autrement.
Manger équilibré et faire du sport
Plus de 50 % des femmes de corpulence normale veulent maigrir. La pratique d’un régime alimentaire restrictif pour perdre du poids est donc très répandue. Le bénéfice de ces régimes, pratiqués souvent de manière “sauvage”, en s’inspirant d’ouvrages grand public ou de conseils d’amie, n’est pas toujours évident. Car souvent, les femmes ne se trouvent qu’un ou deux kilos de trop. En essayant de les perdre le plus vite possible par des régimes miracles, elles ne font que perturber leur organisme et reprennent plus de poids qu’elles n’en ont perdu. Mais y a-t-il des risques ? Selon l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), la recherche de la perte de poids sans indication médicale formelle comporte des risques cliniques, biologiques, comportementaux ou psychologiques.
La première question à se poser avant de commencer un régime est celle-ci : suis-je en surpoids ? La réponse tient dans un simple calcul, celui de l’IMC ou indice de masse corporelle. Bien entendu, seul le médecin est à même de déterminer si, en fonction de nos antécédents, de notre poids, de notre corpulence et de notre activité physique, on a un excès pondéral dangereux pour notre santé.
Et si la réponse est oui ? Pour les médecins nutritionnistes, la perte de poids commence avec un ensemble de petites choses : manger équilibré, limiter les viennoiseries, la charcuterie, l’alcool et le fromage… Les spécialistes conseillent également de bien dormir car le manque de sommeil favorise la prise de poids.
Etre bien dans sa peau, c’est… Faire de l’exercice. Il est préconisé de marcher 30 minutes par jour, de préférer les escaliers à l’ascenseur, et même de passer l’aspirateur ! Éviter le grignotage. Manger lentement, prendre le temps de déjeuner, de dîner. Et surtout, surtout : s’accepter comme on est.
L’indice de masse corporelle se calcule en divisant son poids par sa taille (en centimètres) au carré.
Selon les résultats, le médecin détermine votre corpulence :
– 18,5 à 25 : normale
– 25 à 30 : surpoids
– 30 à 35 : obésité modérée
– Plus de 40 : obésité morbide ou massive