Les deux députés s’adressent à tous les élus concernés, comme eux, par la cession du pôle vinylique d’Arkema au fonds d’investissement Klesh. Cette cession, si on ne l’empêche pas, “s’achèvera rapidement par un dépeçage et une liquidation” préviennent-ils.
André Gerin et Jean-Louis Bianco n’ont pas pour seul point commun d’être député ; ils sont chacun député d’une circonscription, le premier dans le Rhône, le second dans les Alpes-de-Haute-Provence, où un site Arkema est menacé. Le chimiste français, rappelons-le, a en effet décidé de vendre son pôle PVC, qui regroupe dix implantations et 1750 salariés, au fonds d’investissement Klesh, précédé d’une réputation peu flatteuse. Les anciens salariés des chaussures Myrys, dans l’Aude, ou ceux de la fonderie d’aluminium Zalco, aux Pays-Bas, peuvent en témoigner : le rachat de leur entreprise par Klesh s’est soldé par la perte de leurs emplois, après une déclaration de faillite et une liquidation.
André Gerin et Jean-Louis Bianco ont décidé de s’adresser à tous les élus qui, comme eux, sont concernés par la cession du pôle vinylique d’Arkema. Ils leur proposent, dans un courrier signé à deux mains, d’ “organiser une rencontre nationale avec l’ensemble des organisations syndicales pour empêcher cet abandon et obtenir le maintien de cette production”.
“Il n’existe pas de fatalité en matière, estiment-ils, dès lors que la mobilisation de nous tous, qui sommes concernés, aux côtés des salariés s’opère et qu’une volonté politique se dégage pour imposer que cette filière industrielle vive et se développe, que les moyens soient déployés pour qu’il en soit ainsi.”
André Gerin et Jean-Louis Bianco précisent que “cette rencontre nationale pourrait se tenir après les élections présidentielles, éventuellement dans la région lyonnaise, qui compte plusieurs sites parmi les dix actuellement répartis sur l’ensemble du territoire national.”