Après quatre jours de course, Jean-Christophe Lagrange a abandonné La Bouvet-Guyane, son dessalinisateur ne fonctionnant plus. De sa « Quenelle magique », en mer, il fait part de sa déception.
« On a bien bossé, le bateau est bon, mais le diable se cache dans les détails : le « dessal » ne veut pas fonctionner en mer … peut-être que le passe-coque fait rentrer de l’air, peut-être qu’il y a simplement un problème mécanique ou hydraulique.
« Toujours est-il que j’ai annoncé mon abandon à Michel Horeau, après l’avoir eu jeudi. Il est temps d’arrêter si je ne veux pas vivre un enfer en survie totale. Ce n’était pas au programme, mais je crains que vous deviez me retrouver avec un peu d’avance. Un bateau est en train de partir de Dakar pour venir chercher. Je vais me greffer sur la remorque et dans deux jours ou un peu plus, la Quenelle sera de nouveau à Dakar.
« L’abandon à ce moment permet de sauver le bateau. Plus tard, il aurait été impossible de le récupérer. Je suis déçu pour tous ceux qui m’ont suivi dans cette aventure unique. Je suis déçu de ne pouvoir vous faire partager cette course jusqu’au bout, y compris les élèves du collège.
« Je suis déçu de ne pouvoir découvrir la Guyane. Mais j’ai suffisamment l’habitude d’aller en mer, de lire des récits de navigation, d’évaluer les risques sur l’eau, pour ne pas penser que j’ai pris la décision qu’il fallait. Je le regretterai, lorsque ce « dessal » fonctionnera parfaitement au port (car il le fera), mais je suis persuadé d’avoir fait le bon choix. »
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