Actus

OGM : un débat sans les agriculteurs

Une rencontre du Conseil citoyen du développement humain durable abordait le sujet controversé des OGM, le 24 janvier, à l’hôtel de ville. Une quarantaine de personnes y ont assisté. Mais pas les agriculteurs du Plateau des Grandes Terres.

Une rencontre du Conseil citoyen du développement humain durable abordait le sujet controversé des OGM, le 24 janvier, à l’hôtel de ville. Une quarantaine de personnes y ont assisté. Mais pas les agriculteurs du Plateau des Grandes Terres.

Cette soirée était proposée par l’association Res’OGM, qui développe des projets d’information sur les organismes génétiquement modifiés et de valorisation des solutions alternatives. La rencontre était animée par Marie-Aude Cornu. “Les OGM, précisait d’emblée le maire, Michèle Picard, relèvent bien d’un débat public. Je ne m’oppose pas à la recherche, mais ils posent questions.”

Bernard Pintureau, biologiste à l’INRA et membre du MNLE (Mouvement National de Lutte pour l’Environnement) expliquait : “Les plantes génétiquement modifiées ont commencé à être développées sur le continent américain dans les années 1990. Elles devaient alors constituer une avancée déterminante dans plusieurs domaines de l’agriculture. Elles étaient et restent présentées comme la solution pour produire à moindre coût, venir à bout de la faim dans le monde (via la création de plantes résistantes à la sécheresse, produisant des vitamines…) et, bien sûr, mieux protéger les cultures.” Qu’en est-il vingt ans plus tard ? “Les PGM – plantes génétiquement modifiées – cultivées à large échelle ne concernent que quelques espèces : soja, maïs, colza… Mais elles posent bien des problèmes : d’ordre éthique (à quoi servent-elles vraiment ?), économique (coût des semences pour les pays pauvres…), politique (monopolisation par quelques firmes du marché des semences) et peut-être sanitaire”. Léo Coutellec, philosophe des sciences, insistait sur le fait que débattre des OGM relève d’une question démocratique : “Au cours des trente dernières années, le budget de la recherche génétique a explosé. Mais aucune statistique sur les OGM n’est fiable aujourd’hui.” Quant à Pascal Kremer, technicien du syndicat intercommunal des Grandes Terres, il se faisait le porte-parole des agriculteurs du plateau, ceux-ci n’ayant pas voulu venir : “Ils ne se sentent pas écoutés et jugent ces débats stériles et improductifs. Ils craignent de se trouver lésés, de voir favoriser l’importation des OGM alors qu’on interdit leur utilisation en France. »

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez également

Actus

La tempête Bert s'est abattue avec violence sur la Métropole ce lundi, en particulier dans l'Est où des rafales à plus de 120 km/h...

Actus

Comme tous les maires de France, Michèle Picard est vent debout contre la nouvelle ponction prévue par l'État dans les caisses des collectivités.

Actus

19 prix ont été décernés dans 6 catégories lors du concours 2024 des balcons et maisons fleuris de Vénissieux.

Actus

Les résultats de cette consultation citoyenne, ainsi qu'un plan d'actions, feront l’objet d’une restitution publique le 6 février 2025.

Actus

Une initiative qui allie l'esprit de solidarité à celui des fêtes de fin d'année, vendredi et samedi, dans les locaux d'Emmaüs Parilly.

Copyright © 2022 Expressions, les nouvelles de Vénissieux

Quitter la version mobile