Comme chaque année désormais, la communauté chrétienne a invité les Vénissians le 4 janvier à la présentation de ses vœux sur la place de la Paix. Plus de soixante personnes y ont participé. Bruno Millevoye, le prêtre de l’ensemble paroissial de Vénissieux, Jean Marc Pilloud, pasteur de l’église protestante évangélique L’Oasis et Stephen Backman, pasteur de l’église reformée de l’est lyonnais, ont souhaité à tous une année de paix et d’engagement. “En cette année électorale, nous souhaitons des débats de qualité. Nous serons attentifs aux propositions à l’égard des plus petits et des plus fragiles, précisait Bruno Millevoye. De son côté, Stephen Backman invitait les croyants à prier en faveur des responsables politiques : “Priez pour eux, c’est s’engager à leurs côtés. On peut toujours compter sur la solidarité des chrétiens. Ensemble, nous construisons notre vie communautaire.”
Le maire, Michèle Picard, entourée d’un grand nombre d’élus, présentait à son tour des vœux placés sous le signe de l’espoir : “Moment de partage, de paix, de convivialité, j’aime vous retrouver en ce début d’année. Même si partout dans le monde, les situations sont inquiétantes, on ne doit pas se résigner. Autour de nous la précarité et la pauvreté explosent et les inégalités se creusent. À Vénissieux, le taux de chômage et le nombre de familles précaires ne cessent d’augmenter On a besoin de lutter, de combattre. En 2011, on a vécu des choses révoltantes et en même temps des épisodes remplis d’espoir comme les révoltes dans les pays arabes. Une autre société est possible pour ne pas laisser des millions de gens au bord de la route.”
Avant que toute l’assistance se retrouve autour d’une boisson chaude, Guy Fischer, sénateur s’adressait à son tour aux Vénissians : “Dans notre pays, les petites gens paient les conséquences d’une crise engendrée de toutes pièces par des gouvernements aux ordres de la finance mondiale. La pauvreté augmente, les Restos du cœur, le Secours populaire, le Secours catholique sont désormais les seuls recours pour les plus démunis de nos concitoyens.(…) Mais au milieu de cette désespérance, des étincelles viennent de s’allumer. C’est le cas des Indignés qui partout dans le monde se font entendre et ne désarment pas”.
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.