Lors de leur assemblée générale du jeudi 15 décembre, les élus de la région Rhône-Alpes ont voté l’attribution d’une enveloppe de 70 000 euros aux ex-salariés de Veninov, qui occupent toujours leur usine, plus de quatre mois après sa liquidation judiciaire. “C’est bien sûr une excellente nouvelle, a réagi Stéphane Navarro, délégué syndical CGT. Nous attendons maintenant que le Grand Lyon officialise sa participation, pour atteindre la somme dont nous avons besoin pour mettre le chauffage en route.” Le liquidateur judiciaire, qui est en charge de la gestion du budget du site, a besoin d’une somme comprise entre 150 000 et 200 000 euros pour conserver en bon état les machines, grandement menacées par le froid de l’hiver.
En parallèle, les négociations se poursuivent entre le liquidateur, Gordon Brothers (le fonds de pension américain qui a récupéré les terrains à la suite d’un prêt octroyé au printemps dernier) et Windhager-Garden, le principal candidat à une reprise du site. Un groupe de travail, rassemblant des élus, des techniciens et des avocats, a été lancé pour lever les obstacles à une telle opération. Mais les salariés ne mettent pas tous leurs œufs dans le même panier. Ils réfléchissent également, “au cas où Windhager-Garden ne puisse pas reprendre le site”, à la possibilité de créer une Scop (Société coopérative et participative). “Nous n’en sommes pour l’instant qu’au stade de l’information, indique Stéphane Navarro. On se renseigne, on voit qui serait d’accord pour s’investir. Nous sommes prêts à tout pour que l’usine redémarre.”