Force est de constater que les habitants étaient loin de s’être déplacés en nombre : à peine une dizaine de Vénissians occupaient les chaises de la salle numéro 2 de la Maison des fêtes et des familles, lors de l’assemblée générale du conseil de quartier Anatole-France/Paul-Langevin. Et qui dit peu d’assistance, dit peu de questions. Dans le bilan d’activité de ce conseil, présidé par Marie-Christine Seeman, un élément était cependant particulièrement attendu : l’ouverture de la “rue sans nom”, reliant la rue des Martyrs-de-la-Résistance à l’avenue du 8 mai 1945. Achevée à l’été 2009, elle était restée fermée à la circulation faute d’une sécurisation jugée suffisante par les élus. Depuis, des feux tricolores ont été installés par le Grand Lyon, permettant de “couper” la grande ligne droite qu’offre cette voie.
La traditionnelle séance de questions/réponses ne s’est concentrée ensuite que sur trois sujets. D’abord, les cars et l’école de musique. “Lorsque les bus scolaires stationnent devant Jean-Wiener, c’est dangereux, assure ainsi Miguel, un habitant. Les voitures doublent n’importe comment. Un jour, il y aura un accident !” Ensuite, le nettoyage des aires de jeu. “On trouve souvent des bouts de verre, a poursuivi Miguel. Les enfants risquent de se blesser.” Sur ces deux points, l’équipe municipale a promis de se montrer vigilante.
Un locataire de la rue 8-mai a ensuite abordé le sujet du chauffage. “Cela fait 35 ans que je loue auprès de l’Opac du Rhône, indiquait-il. Des fois ça marche, des fois ça ne marche pas, des techniciens viennent, ça ne change rien. Résultat, il fait froid !” Pour le bailleur, c’est Rémi Bullion, responsable de la gestion de proximité, qui a répondu : “D’abord, je m’engage à venir personnellement vérifier chez vous, si besoin avec un technicien, la température ambiante. Ensuite, il faut savoir que l’on fait attention à ne pas surchauffer les appartements, pour ne pas faire gonfler les factures de nos locataires.” “Les temps ont changé, a pour sa part rappelé Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du dossier. Avant, on se chauffait sans trop se préoccuper des factures. Aujourd’hui, ce n’est plus possible : depuis 2010, la Ville et les bailleurs font attention, puisque le coût des énergies ne cesse d’augmenter.”