Hier, au petit matin, ils sont plusieurs centaines à avoir pris le train, direction Paris. Les salariés de l’usine Arkema de Saint-Fons constituaient le gros des troupes, lors de la manifestation qui a rassemblé quelques heures plus tard près de 800 personnes, devant le siège de la société, à Colombes, où se tenait un Comité central d’entreprise (CCE). La tension a été extrêmement vive. Au point que les CRS sont intervenus. Une délégation de représentants du personnel a fini par être reçue par la direction. Mais rien de significatif n’est ressorti de cette rencontre. “Nous n’avons toujours aucune garantie sur le maintien de l’outil industriel et de l’emploi, déplore Jérôme Guillemin, un des délégués CGT du site de Saint-Fons. Avec la CFDT et FO, nous continuons d’exiger le retrait du projet de cession.” Les syndicats devaient se réunir ce mardi 6 décembre à 13 heures pour décider de la suite à donner au mouvement.
Ce projet de vente du pôle vinylique d’Arkema (PVC, chlore, soude) au groupe suisse Klesch a été annoncé le mercredi 23 novembre. Vente n’est pas le terme approprié puisque l’opération aura un impact négatif de 470 millions d’euros sur les comptes de la société française, dont 100 millions sur sa trésorerie ! Autrement dit, Arkema devrait payer pour se délester d’une branche qui emploie 1 800 salariés en France, dont 280 à Saint-Fons.
Si les marchés financiers ont extrêmement bien réagi à cette information – ce jour-là l’action Arkema a figuré parmi les plus fortes hausses de l’indice boursier SBF 120 – l’effet a été totalement inverse chez les salariés concernés, qu’ils soient de Saint-Fons, Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence), Fos-sur-Mer et Lavera (Bouches-du-Rhône). Inquiets pour la pérennité de leur entreprise et de leurs emplois, ils ont observé une grève du 23 au 28 novembre, n’ont repris le travail que quelques jours, avant de relancer le mouvement le 5 décembre à l’occasion du déplacement à Paris.
À Saint-Fons, les syndicats devaient se réunir ce mardi 6 décembre à 13 heures pour décider de la suite à donner. “Quoi qu’il en soit, même si nous suspendons de nouveau la grève, nous allons continuer à nous battre, souligne Jérôme Guillemin. On peut envisager d’autres formes d’actions comme des blocages, des sit-in… On ne lâchera pas tant que nous n’obtiendrons pas le retrait du projet.”
Si les salariés sont aussi déterminés, c’est qu’ils n’ont aucune confiance dans l’identité du repreneur, l’investisseur Gary Klesch, précédé d’une réputation peu favorable. En 1997, l’homme d’affaires avait racheté la marque de chaussures française Myrys, promettant monts et merveilles, pour finalement démanteler l’outil de production, en supprimant plusieurs centaines d’emplois. “Partout où il passe il semblerait que le processus soit identique, observe Jérôme Guillemin. Après avoir acheté, il attend quelques mois puis met en œuvre toute la panoplie qui ruine notre industrie : chômage partiel licenciements, délocalisations… On ne veut pas de ça, c’est clair.”
Dans leur combat, les Arkema ont reçu le soutien du député de la 14e circonscription, André Gerin, et du maire de Vénissieux, Michèle Picard. Pour l’heure, ce sont les deux seuls élus locaux à avoir manifesté leur solidarité.
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