Le préfet du Rhône, n’a pas apprécié – c’est le moins qu’on puisse dire – le traitement fait par les médias, la semaine dernière, de l’occupation du centre social de Parilly, à Vénissieux, par une cinquantaine de Roms venant du camp de Surville. Dans une conférence de presse, le 16 novembre, Jean-François Carenco, très remonté, a interpellé les journalistes : “Je suis fâché, meurtri des inepties que j’entends (…). Aucune caravane n’a été détruite (…). Nous ne sommes pas des salauds (…). Les femmes et les enfants à Lyon sont logés pendant l’hiver. Le premier qui dit le contraire, je lui fais un procès et il paiera cher !”
Contrairement ce qui a pu être dit ou écrit, le préfet affirme que les Roms ayant trouvé refuge le 10 novembre au centre social de Parilly n’étaient pas menacés d’expulsion du camp de Surville, et qu’il “avait prévu de reloger les familles avec enfants” bien avant cet épisode. Les Roms seraient donc partis d’eux-mêmes et auraient investi le centre social “pour faire pleurer Margot”.
Rappelons que ce groupe d’une cinquantaine de personnes est resté deux jours au centre social, avant d’être évacué le 12 novembre au matin par les forces de l’ordre. La plupart ont été conduits au centre d’accueil du MAIL à Perrache.
Au-delà de la polémique, la question de l’errance des Roms dans l’agglomération reste entière. Et sur ce point au moins tout le monde est d’accord. Le préfet a du reste annoncé qu’il allait donner suite à la demande du maire de Vénissieux d’organiser une table ronde pour tenter de sortir par le haut de cette situation. Depuis deux ans maintenant, Michèle Picard appelle à cette table ronde “avec toutes les villes de l’agglomération, le Conseil général et le Grand Lyon afin d’apporter aux 800 Roms recensés des solutions humaines et dignes”.
18 bungalows à Vénissieux dans le cadre du plan froid
Toutefois, Jean-François Carenco ne croit pas qu’une telle initiative puisse aboutir. Il pointe “l’égoïsme des communes”. Et en veut pour preuve le comportement d’un certain nombre de municipalités dans l’élaboration du plan froid pour l’hébergement d’urgence en hiver. Au lieu des 650 places attendues, la préfecture n’en ouvrira en effet que 520. “J’ai eu un refus de deux maires pour installer 130 places en bungalows, a-t-il expliqué. Je serai donc obligé de réquisitionner des gymnases pour trouver les 130 places manquantes.”
La Ville de Vénissieux, il faut le souligner, a pour sa part pleinement joué le jeu. Michèle Picard est à ce jour l’un des rares, sinon le seul maire à avoir accepté l’installation d’une vingtaine de bungalows pouvant accueillir une soixantaine de personnes. Le projet sera mené en lien avec le Foyer Notre-Dame des Sans-Abri, sur un terrain appartenant à l’Adapei, le long de l’avenue Marius-Berliet… Précisément celui où les Roms de Surville avaient tenté de s’installer, avant d’en être empêchés et de trouver refuge au centre social de Parilly.
Lequidam
19 novembre 2011 à 7 h 55 min
Encore et toujours … qui paye ? vous et moi … les citoyens lambda ;
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